État des lieux de l’utilisation des traitements nicotiniques de substitution dans un centre hospitalier psychiatrique - 10/04/21

Résumé |
Introduction |
Au sein d’un établissement de psychiatrie, de nombreux patients tabagiques sont hospitalisés sans avoir la possibilité de fumer. Pour soulager les symptômes de sevrage à la nicotine, les traitements nicotiniques de substitutions (TNS) constituent des thérapies de première intention selon les recommandations de l’HAS [1 ] et les TNS représentent une part importante du budget.
Méthodes |
Une étude de la consommation des TNS au sein de l’établissement a été réalisée sur l’année 2019 et un focus pour 4 services de psychiatrie fermés et 2 de pédopsychiatrie avec étude des dossiers patients, des prescriptions et des administrations a été réalisé le 30/06/2020.
Résultats |
Au sein de notre centre hospitalier de 564 lits, 3 spécialités de TNS sont disponibles, une forme transdermique (patch) et deux formes à action rapide (gomme ou pastille). Les TNS représentent environ 60 000 unités dispensées pour l’année 2019 pour un coût de l’ordre de 15 000 euros (2 % du budget annuel) ; 114 dossiers patients ont été analysés, 94 adultes (sex-ratio 1,2, moyenne d’âge 44,6 ans) et 20 adolescents (sex-ratio 0,54, moyenne d’âge 14,6 ans) ; 24,5 % des patients sont traités par au moins un substitut nicotinique, 53,4 % des prescriptions sont réalisées à l’admission et nous retrouvons une consommation d’un autre toxique chez 78,6 % des patients (alcool et THC) ; 57 % des patients bénéficient d’une bithérapie associant un patch et une forme à libération immédiate, combinaison reconnue plus efficace qu’une monothérapie dans le sevrage tabagique. Dans le plan de soin, la traçabilité des administrations n’est pas effectuée pour 80 % des formes pastille ou gomme et 30 % des patchs.
Discussion |
Les TNS représentent un budget non négligeable pour un établissement de psychiatrie mais la consommation réelle par patient reste difficilement mesurable du fait du manque de traçabilité des administrations dans le plan de soin. Pour améliorer le suivi et l’accompagnement des patients dans le sevrage tabagique, il serait intéressant de mettre en place des formations ciblées, notamment pour les infirmiers qui depuis la loi du 26 janvier 2016 ont l’autorisation de prescrire les TNS.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 76 - N° 2
P. 179 - mars 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?