La sclérose en plaques (SEP) est une maladie neuro-immunologique. Plusieurs facteurs de risques environnementaux, dont les microparticules aériennes, ont été proposés pour expliquer la haute prévalence canadienne de cette maladie.

L’objectif était d’investiguer les associations écologiques entre quatre polluants aériens (particules<2,5μm [PM2,5], dioxyde d’azote [NO₂], de soufre [SO₂], ozone [O₃]) et la prévalence de SEP au Nouveau-Brunswick, Canada.

Les cas de SEP de 20 ans et plus furent identifiés à l’aide d’une base de données de congés des patients (DAD) et de facturation des médecins. Les niveaux de polluants furent obtenus par le Consortium canadien de recherche en santé environnementale urbaine (CANUE). Une régression binomiale négative fut utilisée à des fins statistiques pour comparer les niveaux de polluants moyens et la prévalence de SEP pour chacun des 33 conseils de santé communautaires.

Au total, 1532 cas de SEP furent identifiés durant l’année 2011 ce qui équivaut à une prévalence de 261 par 100 000 (IC à 95 % : 229–301). Nous avons trouvé une augmentation de 1,5 fois de la prévalence pour chaque augmentation de 1μg/m³ des PM2,5 (rapport de prévalence 1,59, IC à 95 % : 1,31–1,93). Les autres polluants n’avaient pas d’association statistiquement significative.

Nous avons démontré un lien significatif entre l’exposition aux PM2,5 et la prévalence de SEP. Ces résultats concordent avec ceux trouvés par d’autres auteurs. Pour le NO₂, SO₂ et O₃, nous n’avons pas trouvé de lien significatif avec la SEP. Bien que certains auteurs les aient décrits comme des facteurs de risque, d’autres n’ont également pas décrits d’association.

Tel que préalablement démontré dans la littérature, l’exposition aux PM2,5 était le plus fortement associée à la prévalence de la SEP. Cela pourrait s’expliquer par une dérégulation immunitaire et hématoencéphalique.