Une étude récente a montré que les traitements oraux amélioraient, en vie réelle, le maintien et l’observance du traitement par rapport aux injectables chez les patients naïfs atteints de SEP.

Un des objectifs de cette étude consistait à décrire le parcours et les consommations de soins des patients en première ligne de traitement de fond pour une SEP récurrente-rémittente.

L’analyse a été conduite sur la base du Système national des données de santé (SNDS) en France. Les patients adultes présentant une SEP ayant eu une première délivrance de traitement de fond de 1^re ligne entre le 01/09/14 et le 31/08/16 ont été inclus. Les consommations de soins comprenant notamment les traitements, la spécialité des médecins consultés, les hospitalisations et la réalisation d’IRM ont été analysées jusqu’au 31/12/2017.

Au total, 10 240 patients (moyenne d’âge 39,5 ans, 73,7 % de femmes) ont été inclus : 68,3 % débutant un traitement oral ; 31,7 % un injectable. Soixante-cinq pour cent des prescriptions ont été réalisées à l’hôpital et 30 % par un neurologue de ville. Près de 80 % des patients ont eu une IRM dans l’année précédente et 60–67 % au cours de l’année suivante. Environ 20 % des patients ont été admis aux urgences et 20 % hospitalisés pour une SEP au moins une fois/an.

Les caractéristiques des patients traités par voie injectable étaient différentes de celles des patients traités par voie orale. Après ajustement sur le profil des patients, leur parcours montrait également des écarts selon le traitement initié. Par ailleurs, le risque de poussées dans l’année suivant l’initiation était réduit chez les patients ayant reçu un traitement oral comparativement à un injectable.

L’arrivée des traitements oraux de première ligne a potentiellement modifié le parcours de soins des patients présentant une SEP ces dernières années. Cependant une optimisation reste encore souhaitable.