La sclérose en plaques (SEP) est une cause majeure de diminution de la capacité à travailler. Natalizumab est associé à une amélioration de la productivité dans des études observationnelles précédentes.

Évaluer l’impact du natalizumab sur l’évolution de la productivité au travail de patients actifs atteints de SEP RR en France en comparant l’année précédant et celle suivant l’initiation du traitement.

Étude observationnelle, en ouvert, multicentrique et nationale. Les inclusions ont eu lieu du 14/06/2017 au 23/12/2019. Les patients étaient contactés par téléphone tous les 6 mois afin de recueillir leur situation professionnelle et leurs arrêts de travail à l’aide du relevé Ameli. La productivité est évaluée à 6 mois (analyse intermédiaire) par l’évolution du nombre d’heures travaillées avant et après initiation du natalizumab et par l’évolution de la capacité à travailler (échelle WPAI).

Sur 185 patients, 75,7 % sont des femmes, de 36,3 (±9,5) ans avec un score moyen EDSS de 1,9 (±1,4) et un diagnostic médian de 3 ans. Les patients travaillent en moyenne 1295h/an (±495), en CDI pour 82 %. Après 6 mois, 92 % ont une situation professionnelle équivalente ; 65,3 % ont un arrêt avant natalizumab et 50,3 % après ; 18,3 % ont augmenté leur productivité, 58,5 % sont stables et 23,3 % ont diminué. La capacité à travailler a augmenté (WPAI).

Le nombre d’heures travaillées annualisées n’a pas statistiquement évolué sur le groupe total (1259h/an [±582] vs 1295h/an [±496], p=0,31) après 6 mois de traitement. L’impact qualitatif de la SEP a diminué significativement : l’impact physique est passé de 17 % à 11 % (médiane du score MSIS29) et l’impact psychologique de 28 % à 22 %.

Si à 6 mois, le nombre d’heures travaillées n’a pas évolué significativement, les patients traités par natalizumab déclarent une amélioration qualitative de la gêne au travail sur la WPAI.