La pandémie COVID a fait rechercher des complications neurologiques lésionnelles directes ou induites par la coagulopathie associée, mais il n’a pas été rapporté d’effet protecteur. Nous avons observé une amélioration clinique très significative chez 4 patients âgés de 43 à 78 ans pris en charge au long cours et suivis pour une pathologie neurologique variée mais très invalidante depuis 2 à 5 ans, et atteints de la COVID-19 entre mars et octobre 2020. Le premier patient était atteint d’une démence fronto-temporale avec atteinte de corne antérieure et était grabataire confiné au lit et au fauteuil. Il n’avait plus de motricité volontaire. Son syndrome démentiel était très évolué, avec idées délirantes et hallucinations. Alors qu’il était atteint d’une pneumopathie COVID sévère en avril, il a récupéré une fonction motrice volontaire aux membres. Son état cognitif s’est considérablement amélioré, avec normalisation du MMS, et reprise de communication normale. Il marche avec déambulateur. Le deuxième patient présentait des séquelles d’un traumatisme crânien grave, avec hémiplégie droite, syndrome cérébelleux, aphasie, syndrome frontal massif. Il était confiné au fauteuil. Atteint d’une pneumopathie COVID sévère en avril, mais non hospitalisé, il a présenté progressivement une amélioration neurologique globale. Il marche seul sur quelques pas et son comportement social s’est considérablement amélioré. Il mange seul. Le troisième patient était atteint de séquelles d’anoxie cérébrale grave, après tentative de suicide par pendaison. Il était confiné au fauteuil avec troubles posturaux majeurs, apathie très marquée. Sept mois après une infection COVID, il a repris une marche presque normale, avec un périmètre supérieur à 500 mètres. Enfin, une patiente de 78 ans, suivie depuis 3 ans pour une dégénérescence cortico-basale probable, prise en charge pour une pneumopathie COVID grave en octobre, présente une amélioration de sa motricité au membre atteint par l’apraxie sévère. L’amélioration neurologique pour ces 4 patients objectivée 2 à 4 semaines après le début de l’infection COVID persiste sur le long terme. L’hypothèse de l’activation des cellules microgliales par les anticorps anti COVID est évoquée. L’effet de la vaccination anti COVID sur le SNC chez les patients cérébro-lésés devra donc êtré analysée.