Étude radiomique et épigénétique des méningiomes associés aux progestatifs - 11/04/21
, Michel Kalamarides 2, Ferrer Loic 3, Franck Bielle 4, Karima Mokhtari 5, Matthieu Peyre 2, Marc Sanson 1Résumé |
Introduction |
Les méningiomes associés aux progestatifs (MAP) sont insuffisamment explorés malgré une incidence récemment augmentée. Il n’existe actuellement pas de connaissance sur le profil épigénétique ou d’éléments prédictifs de l’évolution radiologique.
Objectifs |
L’objectif de cette étude est l’analyse radiologique et radiomique du profil évolutif des MAP à l’arrêt du traitement, et caractérisation du profil moléculaire et épigénétique des MAP.
Patients et méthodes |
À partir de la base de données de GH Pitié-Salpêtrière nous avons sélectionné rétrospectivement 44 patientes suivies pour un méningiome diagnostiqué après plus d’un an de traitement par des progestatifs et une cohorte de contrôle de 20 méningiomes sporadiques. Nous avons extrait et analysé en Rv3.6.2 150 paramètres radiomiques/IRM/patient (Sophia Radiomics). L’étude de méthylome a été réalisée sur puce EPIC 850K (Illumina) pour un sous-groupe de 10 MAPs opérés, suivant la classification DKFZ.
Résultats |
De 44 patientes (âge médiane 54 ans, durée moyenne de traitement 18,28 ans) nous avons analysé 76 MAPs (65 % base de crâne, 35 % convexité). Cinquante pour cent (38/76) ont régressé après l’arrêt du progestatif, 33 % (25/76) sont stabilisés. Le taux médian de régression a été 20 %/cm3/an. La diminution du petit diamètre (p=10−6) et de l’homogénéité (p=10−5) ont été caractéristiques. Dix-sept pour cent (13/76) des MAPs ont continué à augmenter. L’étude du méthylome montre un profil homogène correspondant au sous-type MCben2 (7/10).
Discussion |
Les traitements progestatifs (acétate de cyprotérone, acétate de nomégestrol, chlormadinone) ont été associées au développement des méningiomes. Les MAPs sont multiples, développés prédominant au niveau de la base du crâne. Leur évolution est de stabilisation/régression après l’arrêt du traitement progestatif dans 90 % des cas. L’analyse épigénétique, homogène, est conforme au profil moléculaire attendu (rareté des mutations NF2, phénotype méningothélial)
Conclusion |
Cette étude rapporte la première analyse épigénétique et radiomique des MAPs en soulignant leur homogénéité moléculaire. Également, elle caractérise exhaustivement leur évolution radiomique après l’arrêt de la stimulation hormonale exogène.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Radiomique, Methylome, Méningiomes associés aux progestatifs
Plan
Vol 177 - N° S
P. S33 - avril 2021 Retour au numéro
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