Cinétique intrathécale des anticorps au cours de la neuroborréliose : à propos d’un cas et revue de la littérature - 11/04/21
Résumé |
Introduction |
La neuroborréliose est diagnostiquée par ponction lombaire et imagerie, mais la cinétique de la synthèse intrathécale d’anticorps spécifiques, de la méningite et de l’imagerie après traitement est mal connue.
Observation |
Un patient de 57 ans a présenté une neuropathie thoraco-abdominale, une paralysie faciale périphérique (PFP) à bascule et une sévère altération de l’état général avec amaigrissement de 7kg après un voyage aux États-Unis. La ponction lombaire (PL) retrouvait une méningite lymphocytaire avec synthèse intrathécale d’immunoglobulines anti-Borrelia confirmée par le centre national de référence (CNR) de Strasbourg. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) retrouvait une prise de contraste des nerfs II, V et VII et des racines de la queue de cheval. Quatre mois après un traitement par 28jours de ceftriaxone, il persistait des céphalées, des douleurs abdominales, un ptosis intermittent et une PFP partielle. Le contrôle de l’IRM était normal, et il subsistait une méningite lymphocytaire et une synthèse intrathécale à la PL. À 10 mois du début des symptômes, après deux nouvelles lignes d’antibiothérapie (doxycycline 21jours puis ceftriaxone 21jours) et résolution clinique, l’IRM demeurait normale, la PL ne mettait plus en évidence de méningite malgré la présence persistante d’immunoglobulines intrathécales spécifiques. Après discussion avec le CNR, le patient a été considéré comme guéri.
Discussion |
La distinction entre syndrome douloureux fonctionnel et persistance d’une infection active est souvent difficile. Malgré la normalisation de l’IRM, la persistance d’une méningite plaidait en la faveur d’une inflammation résiduelle. En revanche, la présence d’une synthèse intrathécale d’immunoglobulines n’était pas corrélée à la clinique, laissant suggérer une clairance lente de ces dernières dans le LCR.
Conclusion |
Ce cas illustre la cinétique des marqueurs de la neuroborréliose après antibiothérapie bien conduite, en mettant en regard méningite lymphocytaire, immunoglobulines intrathécales et imagerie, face à une symptomatologie douloureuse persistante.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Méningite chronique, Imagerie par résonance magnétique, Borréliose
Plan
Vol 177 - N° S
P. S68 - avril 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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