La paralysie brutale unilatérale du nerf oculomoteur commun est le plus fréquemment due à une compression anévrysmale en milieu neurochirurgical. La compression de ce nerf par l’artère cérébrale postérieure est rarissime.

Cas 1 : le premier patient est un homme âgé de 69 ans. Il s’est présenté aux urgences pour un ptosis droit brutal associé à des céphalées évoluant depuis une semaine. L’examen a objectivé une paralysie partielle du nerf oculomoteur commun droit isolée. L’IRM (CISS 3D) a montré une compression du nerf oculomoteur commun droit par l’artère cérébrale postérieure homolatérale.

Cas 2 : la deuxième patiente est une femme âgée de 45 ans. Elle s’est présentée à l’hôpital pour un strabisme divergent isolé de l’œil droit d’installation brutale. L’examen a trouvé une paralysie partielle du nerf oculomoteur commun droit isolée. L’IRM (CISS-3D), a objectivé une compression du nerf oculomoteur commun droit par l’artère cérébrale postérieure homolatérale.

Les conflits vasculonerveux sont rarement la cause d’ophtalmoplégie du III. Le premier cas a été rapporté par Hashimoto en 1998 décrivant une paralysie progressive du III extrinsèque en rapport avec un conflit avec un tronc basilaire dolicho-ectasique. Le contact avec le nerf III n’est symptomatique que dans 4 % des cas. Le traitement est généralement conservateur et rarement chirurgical.

Le conflit vasculonerveux comme cause de paralysie oculomotrice est rare. L’IRM est la base du diagnostic. Le traitement médical est toujours envisagé en premier lieu avant de passer à la décompression microchirurgicale.