Les techniques isotopiques gardent une place importante dans la maladie coronaire bien que la stratégie d'une revascularisation après documentation d'une ischémie myocardique soit discutée au profit d'un traitement médical conservateur, remettant ainsi en cause la pertinence de l'évaluation pré-thérapeutique de cette ischémie. La multiplication des techniques non isotopiques disponibles ajoute à la confusion que le prescripteur peut ressentir, en faisant souvent oublier qu'une imagerie débute avant tout par un test de stimulation (effort, dobutamine, vasodilatateurs) et que si tous sont équivalents (ou à peu près) dans le dépistage de la maladie coronaire, leurs mécanismes et donc leurs significations sont bien différents chez le coronarien avéré. Après un bref rappel sur les matériels, nous aborderons l'aspect des tests de stimulation, les principales indications et les orientations futures de la cardiologie nucléaire dans la maladie coronaire, avec notamment la perspective de l'identification des plaques instables à risque d'évènements aigus.