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Deuxième vague : quid des patients atteints d’anorexie mentale hospitalisés en pédopsychiatrie ? - 28/04/21

Second wave: What about patients with anorexia nervosa hospitalized in child and adolescent psychiatry?

Doi : 10.1016/j.neurenf.2021.01.006 
J.-B. Verley a, b, , A. Ayrolles c, d, V. Guigonis a, e, B. Olliac a, b, f
a Université de Limoges, 87032 Limoges, France 
b Pôle universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, centre hospitalier Esquirol, 87025 Limoges, France 
c Université de Paris, 75006 Paris, France 
d Service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, hôpital Robert-Debré, Assistance publique–Hôpitaux de Paris, 75019 Paris, France 
e Pédiatrie médicale, hôpital de la mère et de l’enfant, Limoges, France 
f Inserm, U1094, neuroépidémiologie tropicale, institut d’épidémiologie et de neurologie tropicale, GEIST, université Limoges, Limoges, France 

Auteur correspondant. Pôle universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, centre hospitalier Esquirol, 15, rue du docteur Marcland, BP 61730, 87025 Limoges, France.Pôle universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, centre hospitalier Esquirol15, rue du docteur Marcland, BP 61730Limoges87025France

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Résumé

Contexte

Dans les services de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, le nombre d’hospitalisations pour anorexie mentale (AM) est en augmentation ces dernières années. En état de dénutrition sévère, ces patients peuvent présenter des perturbations de leurs fonctions immunitaires. Forts de ce constat, beaucoup de praticiens avaient fait le choix d’éviter les hospitalisations longues lors de la première vague de COVID-19, par peur de contages et de probable risque augmenté de forme grave chez ces patients. Est-ce que cette stratégie est toujours d’actualité pour la seconde vague ? Un risque majoré de forme grave a-t-il été identifié chez le patient adolescent AM ?

Méthode

Nous avons rappelé les recommandations françaises sur le sujet que nous avons complétées par une revue de la littérature internationale via Medline, Google Scholar ainsi que les données de l’organisme américain Center for Disease Control and Prevention.

Résultats

L’évolution des connaissances sur la pandémie a clairement établi un plus faible risque de contamination chez l’enfant et l’adolescent. Il n’a pas été montré que l’AM ou faible poids corporel constituaient un risque de forme sévère de COVID-19. À l’inverse, le confinement aggrave la symptomatologie chez au moins un tiers de ces patients.

Conclusion

Au final, il apparaît judicieux de ne pas reproduire la stratégie de retour à domicile précoce chez les adolescents atteints d’AM. Les données actuelles appuient la nécessité d’une continuité des soins, ainsi que la poursuite des prises en charges hospitalières quand elles sont nécessaires.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Background

In child and adolescent psychiatry departments, the number of hospitalizations for anorexia nervosa (AN) has been increasing in recent years. In the phase of severe undernutrition, these patients may exhibit disturbances in their immune functions. Based on this observation, many French practitioners had chosen to avoid long hospitalizations during the first wave of COVID-19. They had in mind a risk of contagion between adolescents, in which infections can be frequently asymptomatic. Fear of an increased risk of a severe form of COVID-19 in AN patients has led to early returns home, where they would probably be safer than in our departments. Is this strategy still relevant for the second wave? Has an increased risk of a severe form been identified in the adolescent AN patients?

Method

We have recalled the French recommendations on the subject. Then we carried out a review of the international literature via Medline, Google Scholar as well as data from the American organization Center for Disease Control and Prevention.

Results

The evolution of knowledge about the pandemic has clearly established a lower risk of infection in adolescents than in adults. It seems that the virus spares this population, most of them remaining asymptomatic or paucisymptomatic. Reassuringly, AN or low body weight has not been shown to pose a risk for the severe form of COVID-19. Conversely, the literature reports that lockdown worsens the symptoms of AN (food restriction, hyperactivity) in at least a third of these patients. Most of the patients expressed a high level of anxiety during the first lockdown. It may even have been difficult for these patients to continue to access care when they were confined.

Conclusion

In the end, it seems wise not to reproduce the strategy of early return home in adolescents with AN. Current data support the need for continuity of care, as well as the continuation of hospital care when necessary, while a too rapid discharge runs the risk of destabilizing the patient in an already long and difficult course of care in the usual time.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Troubles des conduites alimentaires, Anorexie mentale, Adolescents, COVID-19, Hospitalisation

Keywords : Eating disorders, Anorexia nervosa, Adolescents, COVID-19, Hospital care


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Vol 69 - N° 3

P. 138-141 - mai 2021 Retour au numéro
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