Étude de la connaissance de l’utilisation d’adrénaline chez des enfants scolarisés en Gironde ayant un projet d’accueil individualisé pour allergie alimentaire - 12/05/21
Résumé |
Introduction |
Les allergies alimentaires sont la première cause d’anaphylaxie chez l’enfant. Leur prise en charge repose en partie sur le port d’une trousse d’urgence allergologique et sa bonne utilisation en cas de réaction allergique. Les recommandations sur la composition de celle-ci ont été mises à jour en 2020. Nous avons évalué la connaissance de l’utilisation de l’adrénaline chez les enfants ayant un projet d’accueil individualisé (PAI) pour allergie alimentaire scolarisés en Gironde en 2020.
Méthodes |
Nous avons envoyé des questionnaires aux parents d’enfants scolarisés en Gironde ayant PAI pour allergie alimentaire. Si les parents répondaient avoir un auto-injecteur d’adrénaline, nous leur demandions d’indiquer dans 7 cas de réactions différentes s’ils utiliseraient l’auto-injecteur d’adrénaline ou non.
Résultats |
Parmi les 181 participants, aucun n’a répondu correctement à l’ensemble des 7 cas. Suite à une exposition à un aliment pour lequel l’enfant est allergique : 76 % injecteraient de l’adrénaline à leur enfant en cas de malaise ; 19 % en cas de vomissements répétés, 47 % en cas d’œdème du visage, 3 % en cas d’éruption cutanée, 13 % en cas de sibilants, 13 % en cas de toux incessante et 41 % en cas de dyspnée. Par ailleurs, 108 participants ont rapporté avoir peur d’échouer à l’injection et 52 de causer une douleur ; 93 craignaient des effets indésirables. L’antécédent d’entraînement à utiliser un auto-injecteur n’était pas corrélé à une meilleure connaissance des réactions nécessitant de l’adrénaline, comme décrit par Pouessel et al.
Discussion |
En 2006, Pouessel et al. avaient mis en évidence par une question ouverte une méconnaissance de l’utilisation d’adrénaline chez des enfants allergiques alimentaires suivis dans des centres hospitaliers dans le Nord. Notre étude, en 2020, malgré des mises en situation détaillées, souligne la méconnaissance de l’indication de l’adrénaline chez des parents d’enfants allergiques alimentaires, suivis ou non en centre hospitalier.
Conclusion |
Il est important de noter le manque de connaissance des parents d’enfants allergiques alimentaires sur l’utilisation de l’adrénaline, ceci confirmant l’intérêt de programme d’éducation thérapeutique dans cette pathologie.
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Vol 61 - N° 4
P. 239 - mai 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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