Les allergies touchent 25 % de la population générale avec une augmentation des allergies sévères. Le développement en France de structures de soins transversales en allergologie pour une prise en charge pluridisciplinaire des patients répond à un besoin de santé publique. Notre travail a pour but de faire un état des lieux de ces structures

Enquête descriptive par questionnaire envoyé aux chefs de services de structures de soins soit avec une activité principale en allergologie, soit avec une activité variée en allergologie. L’enquête portait sur l’organisation administrative, les équipes médicales et paramédicales, l’offre de soins et les moyens techniques des structures.

Trente-sept structures ont pu être analysées dont 27 avec une activité principale en allergologie et 10 avec une activité variée en allergologie. Pour les premières, le nombre de médecins varie de 1 à 16 et les équivalents temps pleins infirmier de 0,8 à 5,9. Les nombres d’hospitalisations de jour et de consultations annuelles sont respectivement de 1048 (220 à 3275) et 3561 (609 à 13 674). Un tiers du recrutement des patients est hors département. Toutes les structures avec une activité principale en allergologie réalisent des explorations sur les allergies alimentaires, médicamenteuses et aux pneumallergènes mais seulement 81 % et 74 % assurent respectivement la prise en charge des allergies aux hyménoptères et des eczémas de contact.

Chaque structure est unique et singulière, mais partage des similitudes avec les autres unités transversales d’allergologie. Une harmonisation de leur répartition sur le territoire français est nécessaire, ce d’autant que le recrutement des patients se fait en dehors du département et de la région d’origine pour respectivement 23 et 11 % des patients.

Cette étude constitue un premier état des lieux des structures hospitalières transversales en allergologie en France afin de permettre de guider le développement d’Unités Transversales d’Allergologie.