Diagnostic moléculaire d’une hypersensibilité retardée allergique au Paclitaxel - 12/05/21
Résumé |
Introduction |
Une patiente de 48 ans présente le lendemain de la première injection de sa première cure de chimiothérapie par Paclitaxel (Taxol®) un exantheme maculo papuleux généralisé sans gravité clinico-biologique résolutif en quelques jours (préciser). L’exploration allergologique retrouve une IDR positive à 48h pour le Paclitaxel. L’hypothèse d’une fausse positivité par un mécanisme irritatif est évoquée. Une analyse moléculaire de l’inflammation cutanée a été réalisée sur une biopsie de l’IDR Paclitaxel.
Méthodes |
Trois biopsies de peau ont été réalisées : (1) Biopsie d’une IDR négative à un autre médicament pris par la patiente (Ondansetron) ; (2) Biopsie de l’IDR Paclitaxel ; (3) Biopsie de peau saine. Une analyse RT-PCR quantitative mesurant les transcrits ARN des CD4, CD8, GrzB et IFNγ a été réalisé sur les 3 biopsies.
Résultats |
Les résultats sont présentés sous la forme d’un fold change, comparant l’expression des transcrits ARN dans la biopsie de l’IDR négative et la biopsie de l’IDR Paclitaxel, par rapport à l’expression des transcrits ARN dans la peau saine. Il est observé une forte augmentation de l’expression de CD4, CD8, GrzB et IFNγ dans l’IDR Paclitaxel.
Discussion |
Les résultats sont en faveur d’une infiltration de lymphocytes T activités et cytotoxiques dans l’IDR Paclitaxel, nous ayant permis de conclure à un exanthème maculo papuleux allergique. La patiente s’est peut-être sensibilisé préalablement au Cremophor EL entrant dans la composition de la chimiothérapie, ce qui expliquerait une réaction dès la première injection.
Conclusion |
L’analyse moléculaire de l’inflammation cutanée des tests allergologiques permet de différencier allergie (activation de l’immunité adaptative) et irritation (activation de l’immunité innée).
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Vol 61 - N° 4
P. 270 - mai 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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