Analyse d’une cohorte de patients pédiatriques adressés pour suspicion d’hypersensibilité médicamenteuse - 12/05/21
Résumé |
Introduction |
Les suspicions d’hypersensibilités médicamenteuses (HSM) sont fréquentes mais rarement confirmées. L’absence de diagnostic clair au terme d’explorations représente un problème de santé publique. Les données épidémiologiques concernant les HSM sont encore faibles, notamment dans la population pédiatrique.
Méthodes |
Notre objectif principal était d’étudier dans une cohorte d’enfants adressés pour suspicion d’HSM dans un service universitaire pédiatrique d’allergologie, le taux d’HSM avéré au terme des explorations. Notre objectif secondaire était d’analyser le profil de cette cohorte afin de proposer une optimisation des explorations au sein de notre service. Nous avons réalisé une étude rétrospective mono-centrique, dans laquelle tous les enfants adressés pour suspicion d’HSM avec une chronologie compatible avec ce diagnostic, entre mai 2017 et mai 2018, dans le service d’allergologie pédiatrique de l’Hôpital Trousseau, ont été inclus. Les explorations comprenaient d’éventuels tests cutanés et un test de provocation au médicament suspect selon les résultats des tests cutanés s’ils avaient été fait.
Résultats |
Nous avons inclus 129 enfants sur cette période, correspondant à 140 réactions différentes suspectes d’HSM. Le nombre de réactions suspectes d’HSM était respectivement de 124 (88,6 %) pour les bétalactamines, 8 (5,7 %) pour les anti-inflammatoire non stéroïdiens (AINS) et paracétamol, et 8 (5,7 %) pour d’autres médicaments. Au terme des explorations, 6 (4,7 %) patients ont eu le diagnostic d’HSM confirmée : 5 (3,9 %) après test de provocation et 1 (0,8 %) suite aux tests cutanés. L’Amoxicilline (±acide clavulanique) et les AINS/paracétamol était pour chacune responsable de la moitié des HSM confirmée. Aucune réaction sévère n’a été rapportée.
Discussion |
Environ 10 % des parents rapportent une suspicion d’allergie à un médicament chez leur enfant, ce qui est rarement confirmé. Dans notre étude, moins de 5 % (6/129) des patients adressés pour une suspicion d’HSM ont eu une confirmation de ce diagnostic.
Conclusion |
Une très faible proportion des HSM suspectée a été confirmée dans notre étude. Une simplification des explorations a été proposée suite à cette étude.
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Vol 61 - N° 4
P. 273 - mai 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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