Test de réintroduction aux curares - 12/05/21
Résumé |
Introduction |
Le test de réintroduction médicamenteuse (RM) est considéré comme la référence pour le diagnostic de l’hypersensibilité immédiate. Cependant, les curares avec leur effet dépresseur respiratoire ne permettent pas aux allergologues d’intégrer la réintroduction dans l’algorithme habituel des tests d’allergie. Notre équipe associe les tests cutanés (TC) avec les tests d’activation des basophiles (TAB) pour mieux déterminer quel curare pourrait être utilisé ultérieurement. Quand les TC sont discordants avec l’histoire clinique, un test RM est la seule possibilité pour confirmer le nom du curare alternatif quand le TAB est ininterprétable.
Méthodes |
Notre protocole de RM des curares chez les patients en ventilation spontanée est réalisé en salle de réveil du bloc opératoire. En dehors du choc anaphylactique potentiel, nous attendons les effets secondaires tels que la diplopie ou une altération ventilatoire. Après la dose placebo (NaCl 0,9 %), nous injectons sur 15minutes la 1ère dose équivalant 1/100 de la dose de curare à injecter à l’induction puis la dernière dose à 1/10 de la dose d’induction (Exemple pour Rocuronium chez une patiente de 100kg : 0,6mg puis 6mg). La tryptasémie est dosée avant et après l’injection de curare.
Résultats |
Nous avons inclus en 2020 : Patiente 1 : encore intubée après une chirurgie programmée, la RM était parfaitement bien tolérée jusqu’à la dose finale 3mg de Rocuronium sans blocage de la ventilation spontanée, avec un train de quatre entre 95–100 %. Patiente 2 : complètement réveillée, a très bien toléré la dose de 0,5mg puis pendant la dose finale de Rocuronium a eu pendant quelques secondes une sensation de vertiges. Tryptasémie (mcg/l) : 3,1 immédiatement, 2,7 à 60minutes pour un taux de base à 3,7 avant injection de Rocuronium.
Discussion |
Nous rapportons ici l’experience de notre équipe d’allergo - anesthésistes sur les réintroductions de curare. D’autres cas seront inclus prochainement. Il s’agit de procédure à haut risque, nous ne l’appliquons que dans les cas où il n’a pas été possible de déterminer un curare alternatif pour le patient.
Conclusion |
D’autres études seraient intéressantes pour évaluer la valeur diagnostique du test de RM pour les curares.
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Vol 61 - N° 4
P. 274 - mai 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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