Erythème pigmenté fixe induit par Les anti-inflammatoires non stéroïdiens : expérience de centre régional de pharmacovigilance de Sousse - 12/05/21
Résumé |
Introduction |
L’érythème pigmenté fixe (EPF) est une dermatose d’origine essentiellement médicamenteuse. Le diagnostic de l’EPF est simple, mais parfois, il arrive que l’imputabilité du médicament responsable ne puisse pas être établie.
Méthodes |
C’est une étude rétrospective de tous les cas d’EPF induits par les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) notifiés au service de pharmacovigilance de Sousse sur une période de 6 ans (2015–2020). L’imputabilité médicamenteuse a été établie selon le score de Naranjo. Les tests cutanés ont étés réalisés selon les recommandations de NMDA (European Network for Drug Allergy).
Résultats |
Nous avons recensé 15 cas d’EPF induits par les AINS, il s’agissait de 8 femmes et 7 hommes dont l’âge variait de 18 à 83 ans. Sur le plan sémiologique : 9 cas (60 %) avaient des plaques hyperpigmentaires et 6 cas avaient des lésions bulleuses (40 %). Des lésions isolées de la face étaient notées chez 5 patients. Le délai entre la prise médicamenteuse et l’apparition des lésions a varié de 2heures à 72heures. L’anti-inflammatoire incriminé était le piroxicam dans 9 cas, l’acide méfénamique dans 5 cas et l’acide acétyl salicylique dans un cas. Les patch tests ont été réalisés pour tous nos patients et se sont révélés positifs chez 9 d’entre eux : (7 tests positifs au piroxicam et 2 positifs à l’acide méfenamique).
Discussion |
L’EPF est une toxidermie dont les présentations cliniques varient d’une lésion unique pigmentée à des lésions bulleuses plus étendues voire même des tableaux de pseudo-Lyell. Nombreuses études ont rapporté que les AINS représentent les médicaments les plus inducteurs d’EPF. Ceci pourrait être expliqué par l’automédication et la surconsommation de ces médicaments par la population. Le test cutané est un outil facile pour confirmer l’imputabilité médicamenteuse essentiellement en cas de polymédication et d’absence d’épisodes antérieures de lésions d’EPF.
Conclusion |
L’EPF est une toxidermie bénigne mais la réexposition au médicament causal peut conduire à une généralisation des lésions. L’enquête de pharmacovigilance et les tests cutanés permettent d’identifier le médicament causal afin de prévenir les récidives et les formes sévères.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 61 - N° 4
P. 281 - mai 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?