Étude descriptive rétrospective de l’impact de l’immunothérapie orale sur l’index de masse corporelle d’enfants allergiques - 12/05/21
Résumé |
Introduction |
Les enfants ayant des allergies alimentaires présentent fréquemment des difficultés alimentaires et leur alimentation est souvent peu diversifiée, ce qui induit des paramètres anthropométriques inférieurs à ceux des enfants non allergiques. Il n’y a pas eu d’étude révélant son éventuel impact de l’ITO sur les paramètres de poids et taille de l’enfant. L’objectif de cette étude est de déterminer l’évolution de l’index de masse corporelle (IMC) chez les enfants allergiques alimentaires en cours d’immunothérapie orale.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective d’une population de 75 enfants suivis en consultation d’allergologie à l’hôpital de Meaux pour une immunothérapie orale entre janvier 2013 et décembre 2019. L’IMC calculé à la dernière consultation de suivi sous immunothérapie orale est comparé à celui calculé au début de l’ITO. Les principaux allergènes en cause sont l’arachide, la noisette, l’œuf et le lait. Leurs données ont été comparées à celles d’un groupe contrôle de 17 enfants allergiques ne suivant pas d’ITO.
Résultats |
On a constaté une augmentation modérée mais significative de la médiane de l’IMC de la cohorte sous ITO (15,4 avant ITO, vs 17.2 sous ITO, p<0,0001) avec une augmentation du Z score médian de l’IMC de 0,241 SD (p=0 .02). 60 % des enfants ont augmenté leur IMC de 0,750 SD en moyenne. Notamment chez des enfants en éviction de 4 allergènes ou plus et les enfants sous ITO à la noisette. Il n’y a pas eu d’augmentation significative du nombre d’enfants en surpoids (6 avant l’ITO vs 7 en cours d’ITO). Le Z score du BMI est resté stable dans le groupe contrôle.
Conclusion |
L’immunothérapie orale s’accompagne d’une augmentation modérée de l’IMC des enfants allergiques, sans augmentation de l’incidence du surpoids, notamment chez les enfants évitant 4 allergènes ou plus et ceux sous ITO à la noisette. Elle pourrait être expliquée par la diminution de l’anxiété générée par l’allergie alimentaire, de la qualité de vie, et par l’ouverture du régime d’éviction qui leur permettrait de manger beaucoup plus d’aliments interdits auparavant. L’apport calorique des produits utilisés pour l’ITO est en lui-même non signifiant.
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Vol 61 - N° 4
P. 290 - mai 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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