De nombreux travaux controversés ont dernièrement été publiés sur le lien entre la sévérité de la dermatite atopique (DA) et l’hypovitaminose D. Le but de ce travail est d’étudier la corrélation entre le taux de vitamine D (VD) et la sévérité de la DA.

Étude transversale réalisée entre de juillet 2017 à juillet 2019 dans un centre de consultation pédiatrique dans une commune algéroise, ayant concerné les enfants de 1à 16 ans présentant DA (critères de Hanifin et Rajka). N’ont pas été inclus les enfants avec une pathologie interférant le métabolisme de la VD (digestive, rénale.) ou ayant rec¸ u la VD, corticothérapie, méthotrexate, ciclosporine ou mis sous photothérapie dans le mois précédent l’étude. La gravité de la maladie est évaluée par le SCORAD.

Cent seize enfants retenus dont 60 garçons. Quarante huit DA légères, 39 DA modérées, 19 DA sévères. SCORAD moyen 34,79±16,08 [14–86,5]. Moyenne globale de la VD 19,81±8,3ng/ml. Présence d’une corrélation négative modérée significative entre SCORAD et taux de VD (p=0,032 r=−0,2). Les taux de VD étaient 21,89±7,39ng/ml (SCORAD<25) versus 18,36±8,36ng/ml (SCO RAD>25) avec différence significative (p=0,023).12 % étaient carencés(7,43±1,72ng/ml), 37,9 % déficitaires(15,26±2,8ng/ml), 39,65 % insuffisants (23,97±3,39ng/ml), 10,34 % suffisants (34,93±6,38ng/ml).

De nombreuses études ont démontré une relation inversée entre VD et DA. Elles émanent de plusieurs pays avec des résultats contradictoires même si a majorité suggéraient que l’hypovitamionse D aggraverait la DA. Ceci est difficile à prouver car de multiples facteurs intrinsèques et extrinsèques interviennent dans l’apparition et l’évolution de la DA.

La sévérité de la DA serait inversement corrélée à la VD. Nombreuses difficultés rendent difficile l’étude de cette hypothèse. Des études à grande échelle seraient d’un apport considérable dans la compréhension de ce lien.