Les prises d’immunothérapie allergénique sont vespérales. Une analyse en vraie vie grâce à l’application DRAGO - 12/05/21
, E. Fromentin 2, E. Seve 3, H.B. Trinh 4, M. Pouliquen 5, P. Demoly 6, S. Lefevre 7, J.F. Fontaine 8Résumé |
Introduction |
DRAGO est une application gratuite d’aide à la prise d’ITA. Elle a pour but d’améliorer l’observance [1] via des jeux éducatifs chronométrés, de la même durée que la prise d’ITA, et via un avatar évoluant en parallèle de l’observance. Les données suivantes ont été exportées en janvier 2021.
Méthodes |
Les données issues de l’application sont anonymisées et stockées selon la réglementation RGPD et les recommandations de la CNIL en vigueur. Les patients donnent leur accord lors de l’installation pour l’utilisation de ces données à des fins scientifiques.
Résultats |
Fin janvier 2021, 2279 patients ont téléchargé DRAGO. L’âge moyen est de 19 ans. 9 % ont entre 5 et 8 ans ; 33 % ont entre 8 et 12 ans, 21 % ont entre 12 et 18 ans, 17 % ont entre 18 et 30 ans, 20 % ont plus de 30 ans. 70 % des patients, tout âge et traitement confondu, prennent leur traitement le soir, entre 18h et 2h du matin. L’heure de prise moyenne est de 20heures pour les prises du soir, 8h pour les prises du matin. 12 % des patients prennent le traitement après 22h.
Discussion |
L’idée d’une prise d’ITA le matin à jeûn semble s’éloigner. Des analyses plus poussées en cours permettront de fournir, par classe d’âge et par traitement : les horaires de prise, les jours d’oubli les plus fréquents, le taux d’observance des patients utilisant DRAGO ; et en cas de double ITA : lequel est moins observé. Les auteurs s’interrogent sur le lien entre heure de prise tardive et observance : les patients ne se rajoutent-ils pas eux-mêmes une contrainte à un traitement déjà lassant ? Ou au contraire, est-ce lié à un changement de paradigme sociétal, à une vie décalée le soir à domicile ? Le rush matinal n’est-il tout simplement plus propice à une prise du traitement le matin à jeûn ?
Conclusion |
Les données futures permettront de mieux comprendre le comportement des patients à domicile face à leur ITA, et d’adapter notre discours et conseils en consultation. Elles permettront également de savoir si les patients utilisant DRAGO sont plus observants que les autres ne l’utilisant pas.
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Vol 61 - N° 4
P. 296 - mai 2021 Retour au numéro
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