Caractéristiques des patients à l’inclusion dans l’étude PRACTIS : une étude observationnelle, prospective, longitudinale des profils cliniques et des bénéfices précoces de l’immunothérapie allergénique sublinguale - 12/05/21
Résumé |
Introduction |
L’objectif de l’étude PRACTIS est d’évaluer la relation entre le profil des patients, la stratégie thérapeutique et les bénéfices thérapeutiques précoces de l’immunothérapie allergénique sublinguale (ITSL), de façon à renforcer les approches de médecine personnalisée. Nous décrivons ici les caractéristiques de la population à l’inclusion.
Méthodes |
Étude de la pratique courante des médecins spécialistes de l’allergie. Les principaux critères d’inclusion des patients étaient un diagnostic confirmé d’allergie et l’éligibilité à l’ITSL. Les patients ont été évalués avant ITSL (visite V1) et 6 à 12 mois après (V2). Le critère d’évaluation principal était les bénéfices précoces de l’ITSL à V2 en fonction des modalités d’utilisation et du type d’allergène, selon le médecin et le patient.
Résultats |
Un échantillon représentatif de 128 médecins (femmes 62 % ; allergologues 73 %) a permis d’analyser 1557 patients souffrant de rhinite allergique (RA) (femmes 53 %). La moyenne d’âge était de 25,8±15,7 ans avec une bonne représentativité de toutes les classes d’âge : 391 (25 %) enfants (5–11 ans), 225 (15 %) adolescents (12–17) et 939 (60 %) adultes (18–92). La RA était modérée à sévère dans 1353 cas (88 %), associée à un autre antécédent allergique (dont asthme 36 %) dans 1327 cas (85 %). Une poly-sensibilisation a été observée chez 1135 patients (73 %) (surtout adultes), en moyenne à 3,4±1,5 allergènes. Les allergènes cliniquement pertinents les plus fréquents étaient les acariens (59 %), pollens de graminées (48 %), de bouleau (25 %), phanères de chat (19 %), pollens de cyprès (14 %), et d’herbacées (8 %). Les traitements symptomatiques pris par 1513 patients (97 %) ont été jugés partiellement efficaces/inefficaces par le médecin (82 %). Cette étude met en évidence une errance thérapeutique et un diagnostic tardif (premiers symptômes de RA en moyenne de 10,1±9,3 ans et diagnostic de 5,9±8,2 ans, plus longs chez l’adulte).
Conclusion |
Bien qu’ayant des caractéristiques communes, les candidats à l’ITSL en France diffèrent fortement selon l’ancienneté du diagnostic, le parcours de soins, l’âge, la sensibilisation et le profil clinique suggérant le besoin de traitements personnalisés.
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Vol 61 - N° 4
P. 301 - mai 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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