L’étude MaDo, évaluation en pratique courante des besoins, raisons et modalités d’adaptation de dose chez les patients allergiques traités par immunothérapie allergénique (ITA) : les pratiques des médecins - 12/05/21
Résumé |
Introduction |
L’immunothérapie allergénique (ITA) sublinguale (ITSL) est un traitement étiologique efficace et sûr des allergies respiratoires. La dose est parfois adaptée au profil du patient ou à sa réponse au traitement. L’étude MaDo a pour objectif de décrire les modulations de dose dans la pratique courante en France.
Méthodes |
MaDo est une étude observationnelle rétrospective, auprès de médecins spécialisés en allergologie ayant rempli des cas-patients anonymisés. Les principaux critères d’inclusion patients étaient l’âge ≥5 ans, au moins une allergie respiratoire IgE-médiée et un traitement depuis au moins 2 ans avec une ou plusieurs préparations liquides d’ITSL. Les patients inclus étaient ensuite répartis en 2 bras : sans adaptation vs. avec adaptation de dose au début et/ou au cours du traitement d’entretien.
Résultats |
Un total de 392 cas-patients (âge moyen±ET : 27,8±17,5 ;<18 ans : 42,1 % ; poly-allergiques : 30,9 % ; rhinite allergique en début d’ITSL : 97,7 %) ont été inclus par un échantillon représentatif de 33 médecins (allergologues : 91 %). Ces médecins, dans leur pratique habituelle, traitent par ITA 51,7 % de leurs patients souffrant d’allergies respiratoires (soit 32,5 % de leur patients) et, parmi les patients sous ITA, 80,2 % avec des préparations liquides. À la fin de la phase d’initiation, l’adaptation de dose se fait surtout à la baisse (36 % de médecins, pour 21,3 % des patients). Les modulations de dose sont plus fréquentes au cours de la phase d’entretien où la modulation se fait plus à la hausse (51,6 % des médecins, pour 19 % des patients). Les principales raisons de modulation de dose sont la survenue ou la crainte d’effets indésirables (pour 90,9 % des médecins, surtout des réductions de dose), l’efficacité du traitement (60,6 %, surtout des augmentations de dose), la réactivité du patient (42,4 %) et d’autres caractéristiques du patient (30,3 % : surtout la sévérité des symptômes, le type d’allergène, la présence d’un syndrome oral allergique ou d’asthme)
Conclusion |
La décision du médecin de baisser ou d’augmenter la dose d’ITA en début et/ou en cours de traitement d’entretien concerne un patient sur cinq et est influencée par divers facteurs relatifs au profil du patient et au traitement.
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Vol 61 - N° 4
P. 303 - mai 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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