Réduction du choc de santé, épargne des ménages et investissements dans l’éducation – Cas du paludisme au Mali - 22/05/21
, M. Audibert, I. Sagara, A. Djimdé, O. Doumbo
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Résumé |
Introduction |
Les résultats de plusieurs recherches montrent que le paludisme impacte négativement le niveau de vie des ménages, mais peu d’études se sont intéressées à l’effet immédiat de la réduction de diminution du paludisme sur l’économie et les comportements des ménages par rapport à l’investissement dans le capital humain. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact de la réduction du paludisme à travers des interventions pendant la période de forte transmission du paludisme qui coïncide à la rentrée scolaire au Mali, sur l’épargne des ménages et l’investissement dans l’éducation des enfants.
Méthodes |
Nous avons réalisé un essai randomisé contrôlé constitué de quatre groupes aléatoires de ménages en :
– Standard qui n’a reçu que les médicaments de la chimioprévention du paludisme saisonnier (CPS) ;
– Intervention complète qui, en plus de la CPS, a reçu des moustiquaires (MILD) et la sensibilisation des mères sur le paludisme ;
– CPS+MILD ;
– CPS+Information.
Deux enquêtes ont été réalisées en juillet (période avant intervention) et décembre (période après intervention) 2016 sur le même échantillon, pour recueillir des informations sur les caractéristiques des ménages, les dépenses d’éducation, l’utilisation des moustiquaires et les données médicales (examens cliniques, tests biologiques du paludisme) chez les enfants âgés de moins de 5 ans. Pour l’estimation des effets, la méthode de double différence a été utilisée en intention de traiter (ITT) et effet moyen local du traitement (EMLT).
Résultats |
En ITT, l’épargne et les dépenses d’éducation avaient augmenté respectivement de 3194 F CFA (4,9 euros) et de 2863 (4,4 euros) dans les ménages du groupe de l’intervention. L’effet du ELMT était respectivement de 1847 F CFA (2,8 euros) et 2137 F CFA (3,3 euros) pour l’épargne et les dépenses d’éducation. Si ces effets étaient dus à l’augmentation du taux d’utilisation des moustiquaires (+28 %) parmi les enfants âgés de moins de 5 ans dans le groupe de l’intervention complète, qui a entraîné une diminution de la prévalence du paludisme clinique (−9,1 %) en ITT, le mécanisme de transmission en ELMT n’a pas pu être clairement démontré.
Conclusion |
Bien que les résultats de cette étude montrent que la lutte contre le paludisme est un investissement bénéfique, des études sur des grands échantillons pourront permettre de mieux élucider l’effet de la diminution du paludisme sur l’épargne et l’investissement dans le capital humain des enfants.
Figure : 100161-image.pdf
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Paludisme, Éducation, Information, Épargne, Investissement
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Vol 69 - N° S1
P. S63 - juin 2021 Retour au numéro
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