La qualité de vie chez les patients atteints de lupus érythémateux disséminé au CHU Hassan II de Fès, Maroc - 22/05/21
Résumé |
Introduction |
Le lupus érythémateux disséminé est une maladie auto-immune chronique et multi-systémique affectant principalement les jeunes femmes. Les patients atteints de lupus sont souvent accompagnés de complications, telles que le gonflement et les douleurs articulaires, ce qui peut affecter leur santé physique. Ceci a été prouvé par plusieurs études ayant montré que les scores sur les huit dimensions de l’échelle de la qualité de vie étaient inférieurs chez les patients atteints de LED par rapport à la population générale. L’objectif principal de notre travail était d’étudier la qualité de vie chez les patients lupiques suivis au service de médecine interne au CHU Hassan II de Fès, ainsi que d’analyser les facteurs qui peuvent être associés à la dégradation de cette qualité de vie chez ce type de patients.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude transversale, réalisée au service de médecine interne au CHU Hassan II de Fès. Les patients éligibles, âgés de 18 ans et plus ont été inclus. Ceux qui ont accepté de participer ont signé un consentement écrit pour répondre à un questionnaire contenant des informations sur leurs données sociodémographiques et médicales. La qualité de vie a été mesurée à l’aide de l’échelle SF12 qui est une échelle construite à partir de l’échelle SF36. Les réponses aux 12 questions de l’échelle permettent d’établir un score global de qualité de vie, un score de qualité de vie mentale et un score de qualité de vie physique qui sont des scores sur 100. Un score élevé correspond à une meilleure santé. Le SF12 évalue huit dimensions de la santé :
– Santé physique (PCS) : fonctionnement physique (PH), rôle-physique (RP), corporel (BP), santé générale (GH),
– Santé mentale (MCS) : vitalité (VT), fonction sociale (SF), rôle émotionnel (RE), santé mentale (MH).
Une analyse descriptive a été faite dans un premier temps. Les variables catégorielles ont été présentées en nombre et en pourcentage, alors que les variables quantitatives sont rapportées sous forme de moyenne±écart-type. Dans un deuxième temps, une analyse uni-variée a été réalisée pour étudier l’association entre les différents facteurs et la qualité de vie de nos patients, et ceci par des tests appropriés aux types de variables étudiées. Un p<5 % est considéré comme significatif. L’analyse multivariée par régression linéaire était utilisée pour déterminer les facteurs associés à la qualité de vie. Le seuil pour l’inclusion dans le modèle était fixé à 20 %. L’association significative est présentée par un OR et son intervalle de confiance.
Résultats |
Notre étude a inclus 56 patients, dont 89,3 % étaient des femmes avec une moyenne d’âge de 42,11±13,52 et une durée moyenne d’évolution de la maladie estimée à 7,61±6,42. Chez nos patients, la qualité de vie physique a été estimée en moyenne à 63,48±23,07, alors que la qualité de vie mentale était à 46,75±21,53. La dégradation de la qualité de vie physique a été associée positivement avec l’âge des patients (p=0,001), l’âge de diagnostic (p=0,006) ainsi qu’avec l’habitat en rural (p=0,021), alors que les patients ayant des manifestations digestives ou respiratoires avaient une qualité de vie mentale plus altérée, p=0,022 et p=0,045 successivement.
Conclusion |
La dégradation de la qualité de vie mentale chez les patients atteints de lupus doit nous pousser à prendre en considération cette composante au cours de la prise en charge de ce type des malades.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Lupus éruthémateux disséminé, Qualité de vie, SF12, LED
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Vol 69 - N° S1
P. S73-S74 - juin 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.