Hydroxychloroquine dans les maladies systémiques et auto-immunes : où en sommes-nous ? - 26/05/21
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Résumé |
Points essentiels |
• | L’hydroxychloroquine (HCQ) a été utilisée dans diverses affections parmi lesquelles des maladies infectieuses, des troubles de l’immunité, le diabète et la dyslipidémie. |
• | L’HCQ est le traitement de référence du lupus érythémateux systémique (LES) et doit être proposée à tous les patients, selon les dernières directives européennes. |
• | Il n’existe pas de données solides en faveur de l’utilisation de l’HCQ dans d’autres maladies systémiques. |
• | Son rôle est limité dans la polyarthrite rhumatoïde, en particulier parce qu’elle ne prévient pas les dommages structuraux. |
Résumé |
L’hydroxychloroquine (HCQ), l’un des plus anciens médicaments utilisés en rhumatologie, a récemment été placée sur le devant de la scène comme l’une des thérapies testées dans le contexte de la maladie du syndrome respiratoire aigu sévère à coronavirus 2 (COVID-19). Utilisée dans un premier temps comme antipaludéen puis dans les maladies rhumatismales, l’HCQ a été employée dans diverses affections parmi lesquelles des maladies infectieuses, des troubles de l’immunité, le diabète, la dyslipidémie ou les néoplasies. Sur le plan des maladies systémiques, l’HCQ est le traitement de référence du lupus érythémateux systémique (LES) et les dernières directives européennes préconisent son utilisation chez tous les patients ne présentant pas de contre-indications ou d’effets indésirables. Les effets positifs de l’HCQ dans le LES ont été démontrés pour des critères robustes tels que l’accumulation de dommages, l’activité de la maladie et la survie. Des effets pléiomorphiques ont également été observés : moindre besoin de glucocorticoïdes, risque réduit de lupus néonatal, diminution de la glycémie à jeun et protection contre le diabète, le risque thrombotique, la dyslipidémie, les infections, etc. L’HCQ peut en outre être utilisée pendant la grossesse et l’allaitement. En dehors du LES, le rôle de l’HCQ dans le syndrome des antiphospholipides (SAPL) et le syndrome de Gougerot-Sjögren (SGS) est encore controversé. En revanche, de récentes études n’ont fait apparaître qu’un intérêt limité dans la polyarthrite rhumatoïde, en particulier parce que l’HCQ ne prévient pas les dommages structuraux. Il n’existe pas à ce jour de données solides en faveur de l’utilisation de l’HCQ dans d’autres maladies systémiques. Dans cette revue, nous résumons les données sur l’utilité et l’efficacité de l’HCQ dans différentes affections cliniques pertinentes pour la pratique rhumatologique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Hydroxychloroquine, Lupus érythémateux systémique, Virus SARS, Antipaludéens, Antiviraux, Immunomodulateur
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais la référence anglaise de Joint Bone Spine avec le doi ci-dessus. |
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