Recommandations pour l’imagerie des tumeurs frontières de l’ovaire - 02/06/21
Guidelines for borderline ovarian tumours imaging
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Résumé |
Cet article présente la place de l’imagerie et la performance des différentes techniques d’imagerie (échographie transvaginale sans ou avec Doppler, utilisation de score, TDM, IRM) pour différencier les différents types de tumeur ovariennes : bénigne, tumeur frontière, ou maligne ainsi que les sous-types histologiques des tumeurs frontières (séreux, séromucineux, mucineux) et la prédiction en imagerie de la possibilité d’un traitement conservateur. Une échographie par voie endovaginale et sus-pubienne est recommandée pour l’analyse d’une masse ovarienne (grade A). En cas d’échographie par un référent, l’analyse subjective est la technique recommandée (grade A). En cas d’échographie par un non réfèrent, l’utilisation des règles simples (« Simple Rules ») est recommandée (grade A) et doit être au mieux combinée à l’analyse subjective pour rejoindre les performances d’un échographiste réfèrent (grade A). En cas de lésion ovarienne indéterminée mise en évidence par échographie endovaginale et suspubienne, il est recommandé de réaliser une IRM pelvienne (grade A). Le protocole d’IRM doit comprendre des séquences en pondération T2, T1, T1 avec saturation du signal de la graisse, diffusion, dynamiques injectées, et après injection de gadolinium (grade B). Pour caractériser une lésion annexielle par IRM, il est recommandé d’inclure un score de risque de malignité (tel que l’IRM O-Rads) (grade C) dans le compte rendu et de formuler une hypothèse anatomopathologique (grade C). Les signes prédictifs de bénignité devant un kyste présentant des végétations endokystiques sont le faible nombre, la petite taille et l’absence de flux Doppler en cas de taille supérieur à 10mm en échographie (NP 4) et une courbe de type 1 en IRM (NP4). L’IRM est recommandée en cas de lésion suspectée d’être une tumeur frontière de l’ovaire en échographie (grade B) ou de lésions indéterminées en échographie (grade A). Aucune donnée ne permet de conclure à l’utilité de la tomodensitométrie ou de la tomographie par émission de positrons-tomodensitométrie devant une tumeur frontière de l’ovaire. Aucune recommandation ne peut être formulée sur l’utilisation des scores combinant des données échographiques, biologiques et le statut ménopausique pour le diagnostic de tumeur frontière de l’ovaire. Les performances diagnostiques de l’imagerie pour détecter les implants péritonéaux des tumeurs frontières de l’ovaire ne sont pas connues. L’association de signes macroscopiques en IRM permet de différencier les différents sous-types – séreux, séromucineux et mucineux (de type intestinal) – des tumeurs frontières de l’ovaire, malgré le chevauchement de certaines présentations (NP3). L’analyse des signes macroscopiques par IRM doit être réalisée pour différencier les différents sous-types de tumeurs frontières de l’ovaire (grade C). Aucune recommandation ne peut être formulée sur la prédiction en imagerie de la possibilité d’un traitement conservateur pour une tumeur frontière de l’ovaire. Le dépistage des tumeurs frontières de l’ovaire n’est pas recommandé (grade C). Après traitement d’une tumeur frontière ovarienne, il est recommandé d’effectuer une surveillance au-delà de 5 ans compte tenu du délai médian de récidive (grade B). Dans le cas particulier d’une élévation initiale, il est recommandé d’utiliser au cours de la surveillance le dosage du CA125, après traitement d’une tumeur frontière de l’ovaire (grade B). Dans le cas particulier d’un traitement conservateur (conservation des ovaires et de l’utérus), il est recommandé d’utiliser l’échographie endovaginale et transabdominale au cours de la surveillance des tumeurs frontières ovariennes traitées (grade B). Les données de la littérature sont insuffisantes pour préciser le rythme de ces examens (examen clinique, échographie et CA125) dans le cas de tumeurs frontières ovariennes traitées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
This article presents the place of imaging and performance of different imaging techniques (transvaginal ultrasound with or without Doppler, scoring, CT, MRI) to differentiate ovarian tumours – benign, borderline, or malignant tumors – the histological subtypes of borderline tumours (serous, seromucinous, mucinous), and prediction in imaging of the possibility of conservative treatment. Endovaginal and suprapubic ultrasonography is recommended for the analysis of an ovarian mass (grade A). In the case of ultrasound by a referent, subjective analysis is the recommended technique (grade A). In case of echography by a non-referent, the use of “Simple Rules” is recommended (grade A) and should be best combined with subjective analysis to reach the performance of a referent sonographer (grade A). In cases of undetermined ovarian lesions in endovaginal ultrasound and suprapubic ultrasound, it is recommended to perform a pelvic MRI (grade A). The MRI protocol should include T2, T1, T1 sequences with fat saturation, diffusion, injected dynamics, and after gadolinium injection (grade B). To characterize an MRI adnexal lesion, it is recommended to include a risk score for malignancy (O-RADS MRI) (grade C) in the report and to formulate an anatomopathological hypothesis (grade C). The predictive signs of benignity in front of a cyst with endocystic vegetations are the low number, the small size and the absence of Doppler flow in case of size greater than 10mm in echography (LP 4) and a curve of type 1 MRI (LP4). MRI is recommended for lesions suspected as borderline ovarian tumour in ultrasound (grade B) or undetermined lesions in ultrasound (grade A). There is no data to support the usefulness of CT or PET-CT for borderline ovarian tumours. No recommendation can be made about the use of combined ultrasound, biological, and menopausal status scores for the diagnosis of borderline ovarian tumour. The diagnostic performance of imaging to detect peritoneal implants of borderline ovarian tumour is not known. The association of macroscopic signs in MRI makes it possible to differentiate the different subtypes - serous, seromucinous and mucinous (intestinal type) - of borderline ovarian tumour, despite the overlap of certain presentations (LP3). Macroscopic MRI signs must be analysed to differentiate borderline ovarian tumour subtypes (grade C). No recommendation can be made on imaging prediction of the possibility of conservative treatment of borderline ovarian tumour. Screening for borderline ovarian tumours is not recommended (grade C). After treatment of a borderline ovarian tumour, it is recommended to follow up beyond 5 years given the median time to recurrence (grade B). In the particular case of an initial elevation, it is recommended to use the dosage of CA-125 during monitoring, after treatment of a borderline ovarian tumour (grade B). In the particular case of conservative treatment (preservation of the ovaries and uterus), it is recommended to use endovaginal and transabdominal ultrasound during follow up of a borderline ovarian tumour (grade B). The data in the literature are insufficient to specify the rate of these examinations (clinical examination, ultrasound and CA-125) in the case of a treated borderline ovarian tumour.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Ovaire, Frontière, Échographie, IRM, Végétation
Keywords : Ovary, Borderline, Ultrasonography, MRI, Papillary projection
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Vol 31 - N° 2
P. 61-81 - juin 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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