(1) Connaître la sémiologie radiologique à l’IRM cérébrale des infections opportunistes les plus fréquentes chez les sujets séropositifs. (2) Préciser l’intérêt de l’IRM cérébrale à établir un diagnostic étiologique avec confrontation avec le taux de CD4.

Étude respective de 20 patients séropositifs colligés au service d’imagerie médicale à l’hôpital militaire d’instruction Militaire Mohamed V présentant des manifestations neurologiques faites des troubles de conscience dans 6 cas, un syndrome déficitaire de type hémiplégie ou paraplégie dans 4 cas, des crises comitiales chez 3 patients, un syndrome méningé chez 2 patients, on retrouve 2 patients ayant des céphalées et un syndrome cérébelleux chez 3 patients. Tous les patients ont bénéficié d’une IRM cérébrale avec un bilan biologique notamment le taux de CD4+.

Les diagnostics neurologiques retenus étaient : une toxoplasmose cérébrale (Fig. 1) chez 8 patients avec un taux de CD4 compris entre 100 et 200/mm³. Une leuco encéphalopathie multifocale progressive (LEMP) dans 4 cas, avec un taux de CD4 compris 50–100/mm³, 4 cas de tuberculose chez qui la ponction lombaire était positive, (une hyperprotéinorachie, une hypoglycorachie et des globules blancs à prédominance lymphocytaire). La recherche du BK par PCR dans le LCR était positive, avec taux de CD4<50/mm³. La méningoencéphalite herpétique a été retrouvée chez deux patients ayant un taux de CD4<50/mm, avec une ponction lombaire positive (lymphocytes, hyperprotéinorachie et normoglycorachie),2 cas de méningite a cryptocoque avec une ponction lombaire dont l’étude à l’encre de chine a révélé le cryptocoque. Ces deux patients avaient un taux de CD4<50mm.

Les atteintes neurologiques sont fréquentes au cours de l’infection à VIH. Elles sont liées soit au neurotropisme du virus, soit à l’immunodépression, soit aux effets secondaires des ARV. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) permet un bilan exhaustif des lésions cérébrales, tout particulièrement en matière de lésions de la substance blanche en confrontation avec les données clinico-biologiques et notamment le taux de CD4, rendant ainsi plus facile le diagnostic étiologique d’une infection opportuniste cérébral chez le VIH.