Les facteurs radiologiques prédictifs de succès de la thrombolyse dans les accidents ischémiques cérébraux - 03/06/21
Résumé |
Introduction |
Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) représentent la première cause de l’handicap et la troisième cause de mortalité. Les infarctus cérébraux représentent 80 % des cas, les hémorragies seulement 20 %. Le pronostic des AVC est amélioré par leur prise en charge au sein des unités neuro-vasculaires par la thrombolyse qui représente l’un des progrès thérapeutiques dont le succès est conditionné par la sélection rigoureuse des candidats.
Objectif |
L’objectif de notre étude est d’analyser le profil radiologique des patients thrombolysés afin de déterminer les facteurs radiologiques prédictifs de succès de thrombolyse.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective comparative des dossiers de 105 patients admis pour accident ischémique cérébral ayant bénéficié de la thrombolyse par r-tPA. L’étude a porté sur plusieurs variables avec un intérêt particulier aux délais entre l’admission et de réalisation de l’IRM, territoire de l’ischémie, le siège du thrombus (proximal ou distal), taille du thrombus, la présence des collatérales et la présence ou non d’un Mismatch radio-clinique. Une amélioration du score de NIHSS de plus de 70 % après 24h et un score de Rankin inférieur ou égale à 2 après 3 mois sont considérés comme un bon résultat fonctionnel.
Résultats |
Notre étude a porté sur 105 patients admis pour accident ischémique cérébral et ayant bénéficié de la thrombolyse, avec un âge moyen de 67 ans, des extrêmes d’âge allant de 30 à 87 ans, un sex-ratio H/F de 0,55, un délais moyen entre l’admission et la réalisation d’IRM à 1h45min. Leur score NIHSS initial variait entre 4 et 20 avec un taux d’amélioration à 24h de plus de 70 % chez 65 %.
Discussion |
Soixante cinq pour cent avait une amélioration de plus de 70 % du score NIHSS après 24h de thrombolyse. Ce taux de succès était expliqué par plusieurs paramètres qui influençaient à degrés variables la réussite de la thromolyse. Parmi ces facteurs, on note principalement un délai court entre l’admission et la réalisation de l’IRM, la présence d’un mismatch radio-clinique, le siège distal et la petite taille de l’occlusion ne dépassant pas 9mm ainsi que le territoire de ĺinfarctus.
Conclusion |
Malgré son efficacité limitée dans certains cas, la thrombolyse constitue le traitement de première intention dans la prise en charge des AVCI, elle doit être mise en œuvre sans perte de temps avant le recours à d’autres alternatives thérapeutiques notamment la thrombectomie.
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Vol 48 - N° 4
P. 228 - juin 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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