Évaluation du traitement de l’hépatite B chronique par l’entécavir chez 233 patients - 11/06/21
Résumé |
Introduction |
Les analogues nucleos(t)idiques (AN) sont des inhibiteurs directs de l’activité de transcriptase inverse de la polymérase du VHB. Les anciens AN (lamivudine, adéfovir, telbivudine) sont actuellement abandonnés au profit de l’entécavir (ETV) et/ou le ténofovir qui ont une barrière génétique de résistance élevée. L’objectif de ce travail est d’évaluer la réponse au traitement par ETV chez les patients ayant une hépatite B chronique.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée entre janvier 2009 et janvier 2019 incluant les cas d’hépatite B chronique traités par ETV, pendant au moins une année. Nous avons inclus les patients répondant aux critères d’instauration de traitement publiés par l’EASL 2017.
Résultats |
On a proposé l’ETV comme molécule d’AN de première intention pour 233 patients. Ces patients étaient naïfs de tout traitement dans 155 cas et traités par interféron(INF) avec échec de cette molécule dans 40 cas et rechute à l’arrêt de l’INF dans 28 cas. Parmi les patients traités par ETV, 11,6 % étaient cirrhotiques. L’ETV était prescrit à la dose de 0,5mg/j dans 94,8 % et d’emblée à 1mg/j dans 4,7 % des cas (devant une cirrhose dans 8 cas et un antécédent de traitement par lamivudine dans 3 cas). La réponse virologique était : 81,5 % de réponse totale, 12,9 % de réponse partielle, 0,4 % de résistance à l’ETV. Le traitement était bien toléré. Des effets secondaires bénins étaient décrits dans 7 cas dont 5 à type d’intolérance digestive. Un patient a eu une séroconversion de l’AgHBs, et 7,2 % des patients à AgHbe positif ont eu une séroconversion de l’AgHBe. L’arrêt de traitement a été fait chez un seul patient. La durée moyenne de traitement était de 3 ans et demi.
Conclusion |
L’ETV constitue actuellement une molécule de choix du traitement de l’hépatite B chronique en raison d’une simplicité d’administration, une bonne tolérance et une bonne réponse virologique. Cependant, la durée de traitement est longue et parfois indéfinie vu le faible pourcentage de séroconversion de l’AgHBs.
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Vol 42 - N° S1
P. A116-A117 - juin 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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