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Prévention de la réactivation de l’infection virale B sous immunosuppresseurs et évaluation des pratiques professionnelles en médecine interne - 11/06/21

Doi : 10.1016/j.revmed.2021.03.062 
A. El Ouni, S. Toujani , C. Abdelkefi, Z. Meddeb, T. Larbi, S. Hamzaoui, K. Bouslama
 Médecine interne, hôpital Mongi Slim, Marsa, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La réactivation d’une infection virale B peut compliquer une infection active ou résolue. Il s’agit d’un risque encouru par tous les patients traités pour des pathologies tumorales ou inflammatoires par des agents immunosuppresseurs ou immunomodulateurs. Les internistes étant parmi les plus grands prescripteurs de ces thérapies, l’objectif de notre étude était d’évaluer le degré de conformité de leurs attitudes de dépistage et de prévention de la réactivation virale B sous immunosuppresseurs par rapport aux recommandations européennes et américaines.

Matériels et méthodes

Nous avons distribué par messagerie électronique un questionnaire intitulé « Prévention du risque de réactivation virale B sous immunosuppresseurs : une enquête en médecine interne », via la société tunisienne de médecine interne (STMI). Le questionnaire comportait dix items et les réponses étaient recueillis anonymement pendant deux mois sur Google Plateform.

Résultats

Parmi 78 médecins ayant reçu le questionnaire, nous avons obtenu 30 réponses, soit un taux de réponse à 38 %. La moitié des participants avaient une durée d’exercice inférieure à cinq ans. Huit médecins auraient déjà assisté à un cas de réactivation d’une infection virale B, vingt autres n’ont pas eu cette expérience et deux n’ont pas répondu. Le dépistage de l’infection virale B est fait systématiquement par 80 % des participants. Ailleurs, il est fait rarement (10 %) ou en cas de cytolyse hépatique (10 %). Concernant la modalité de prescription de la sérologie, 30 % seulement des participants étaient conformes aux recommandations. D’un autre côté, les laboratoires se limitaient à la recherche de l’AgHBs dans 40 % des cas et ne faisaient pas du tout la sérologie dans 3,3 % des cas. Devant un AgHBs (+), 13,3 % auraient une attitude non conforme aux recommandations en arrêtant les immunosuppresseurs et devant un AgHBs (−), anticorps anti-HBc (+) et un anticorps anti-HBs (-), 56,7 % des participants considèrent à tort qu’il s’agit d’une hépatite virale B guérie. Enfin, devant une sérologie B négative, 65 % opteraient pour la vaccination conformément aux recommandations.

Conclusion

Notre étude a montré que l’interniste tunisien était globalement conscient du risque de réactivation de l’infection virale B sous immunosuppresseurs sauf dans le cas de positivité isolée de l’anticorps anti-HBc. Il s’agirait également du cas des biologistes qui se limitent à rechercher l’AgHBs par souci d’économie dans un pays où l’infection virale B reste d’endémicité intermédiaire. Une meilleure connaissance des recommandations ainsi qu’une collaboration entre cliniciens et biologistes sont de ce fait requises.

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Vol 42 - N° S1

P. A118-A119 - juin 2021 Retour au numéro
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