Anémie hémolytique auto-immune du sujet âgé de plus de 75 ans : étude rétrospective de 24 patients - 11/06/21
Résumé |
Introduction |
L’anémie hémolytique auto-immune (est une affection rare) est la plus fréquente des anémies hémolytiques extra-corpusculaires. Elle se caractérise par une diminution de la durée de vie des hématies liée à la présence d’autoanticorps dirigés contre des antigènes de la membrane érythrocytaire provoquant ainsi une anémie plus ou moins sévère. Très peu d’études se sont intéressées aux AHAI du sujet âgé.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive portant sur tous les patients âgé de plus de 75 ans et suivi pour une AIHA de janvier 2001 à décembre 2020.
Résultats |
Vingt-quatre patient (12 femmes/12 hommes) ont été inclus, l’âge moyen au moment de l’apparition de l’AIHA était de 80 ans (75–90). Quatre patients étaient suivi pour une leucémie lymphoïde chronique (LLC) et 11 pour une hypertension artérielle dont 4 sous alpha-méthyldopa. Tous avaient des symptômes cliniques d’anémie (douleur thoracique, dyspnée, pâleur,...), tandis que les signes d’hémolyse étaient très inconstants. L’hémorragie (pétéchies, ecchymoses étaient présentes chez un patients. Le taux moyen d’hémoglobine est de 6,9g/dL (3 à 10,9). Une thrombopénie inférieure à 100 000 et une hyper lymphocytose étaient respectivement présentes chez 3 et 7 patients. Un test direct à l’antiglobuline était positif à anticorps chauds dans 22 cas (IgG 19 cas, IgG+C3 3 cas). L’AIHA était secondaire dans 13 cas dont 9 cas de syndrome lymphoprolifératifs et 3 cas d’origine médicamenteuse. Vingt-deux patients avaient une anémie hémolytique à anticorps chauds, ont reçu une corticothérapie avec une réponse chez 20 patients (12 réponses complètes et 8 réponses partielles) dont 6 étaient cortico-dépendants. Treize patients ont présenté au moins une complication (6 cas d’infections à répétitions, 2 cas d’ostéoporose, 2 cas des accidents thrombotiques, 4 cas de diabète corti-induit, 2 cas d’insuffisance rénale). Un traitement symptomatique comme les mesures d’éviction du froid (2 cas), une transfusion de culots globulaires chez 14 patients. Cinq patients ont nécessité au moins un traitement de deuxième intention (endoxan-prednisone chez 3 cas, Rituximab-chloraminophéne-corticoïde chez 1 cas). Après un suivi moyen de 22 mois (1–79), 6 patients étaient en rémission complète en dehors de tous traitement, 4 en rémission partielle, 1 en réponse complète, 3 en échec ou rechute et 10 sont décédés (dont 3 en rapport avec l’anémie, 2 par infection et 3 en rapport avec un cancer ou hémopathie).
Conclusion |
Les anémies hémolytiques auto-immune s’associent dans plus de la moitié des cas a une maladie sous-jacente du sujet âgé de plus de 75 ans surviennent sur un terrain fragile. La corticothérapie orale reste le traitement d’attaque, avec la nécessité de prendre en charge les complications iatrogènes potentiellement graves chez le sujet âgé.
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Vol 42 - N° S1
P. A141-A142 - juin 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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