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Négativation des anti-phospholipides et risque thrombotique : à propos d’une cohorte bi-centrique - 11/06/21

Doi : 10.1016/j.revmed.2021.03.122 
S. Puigrenier 1, , C. Yelnick 1, E. Hachulla 2, N. Le Gouellec 3, D. Launay 2, C. Rousselin 4, T. Quéméneur 3, M. Lambert 4
1 Médecine interne, CHU de Lille, Lille 
2 Médecine interne, CHU, Lille 
3 Néphrologie-médecine interne, Centre Hospitalier De Valenciennes, Valenciennes 
4 Médecine Interne, hôpital Claude-Huriez, Lille, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le syndrome des anti-phospholipides (SAPL) est une maladie auto-immune rare associant des thromboses récurrentes avec la présence d’anticorps anti-phospholipides (aPL) qui peuvent disparaitre chez certains patients au cours du suivi. Le risque de récidivethrombotique après négativation des aPL reste incertain. Notre objectif est d’évaluer le risque thrombotique dans le SAPL après négativation des aPL.

Matériels et méthodes

Étude prospective bi-centrique (CHRU de Lille et CH de Valenciennes) observationnelle de patients avec un SAPL diagnostiqué selon les critères internationauxavec au moins 2 dosages d’aPL négatifs consécutifs pendant leur suivi. Le critère de jugement principal était la survenue d’un nouvel évènement thrombotique respectant les critères diagnostiques du SAPL. Les patients étaient suivis en consultation par leur médecin référent. La gestion de l’anticoagulation était laissée à l’appréciation du clinicien. Les analyses statistiques étaient effectuées par le service de bio-statistiques du CHRU de Lille. Notre étude a obtenu l’accord de la Commission Nationale Informatique et Liberté (1889582v 0).

Résultats

Parmi les patients SAPL suivi dans les deux centres, 32 patients (dont 24 femmes, âge moyen au diagnostic de 40 ans±14 ans) ont été inclus. Au diagnostic, 11 patients avaient un antécédent de thrombose artérielle, 20 de thrombose veineuse profonde, 4 mixte artériel et veineux, et 5 patientes des complications obstétricales. Au diagnostic, 20 patients avaient un anticoagulant lupique (LA) positif, 19 un anticardiolipine (aCL) positif, 15 un anti-β2 glycoprotéine 1 (anti-β2-GP1) positif, et 6 étaient triple positifs. Après le diagnostic de SAPL, 4 patients ont présenté une récidive d’événement du SAPL mais uniquement 1 évènement est survenu après négativation des aPL (thrombose veineuse profonde). La durée médiane d’évolution du SAPL à l’inclusion était de 15,5 ans (2–37 ans), le suivi médian après négativation des aPL de 4 ans (1–15 ans), avec un nombre médian de dosages négatifs des aPL de 4 (2–10). Avant la négativation des aPL, 22 patients étaient sous anticoagulation seule au long cours, 7 patients sous anti-agrégation seul et 3 sous bithérapie (anti-agrégation et anticoagulation). Cinq patients ont eu un arrêt des antivitamines K relayés par un antiagrégant (n=4) ou par un anticoagulant oral direct (n=1) après négativation. Aucun de ces patients n’a expérimenté de rechute thrombotique. Six patients ont présenté un évènement hémorragique durant le suivi de leur SAPL, dont 5 évènements majeurs, sans décès secondaire. Trois patients ont repositivé leurs aPL durant le suivi prospectif.

Conclusion

Nos résultats suggèrent que le risque de rechute thrombotique chez les patients qui négativent leurs aPL au cours du temps est faible. Néanmoins, la plupart des patients étaient toujours traités par anticoagulation au long cours durant l’étude. D’autres études prospectives, ou essais randomisés, sont nécessaires pour conclure quant à la possibilité d’interrompre les anticoagulants.

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Vol 42 - N° S1

P. A150-A151 - juin 2021 Retour au numéro
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