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Indice de masse corporelle syndrome inflammatoire et maladies autoimmunes - 11/06/21

Doi : 10.1016/j.revmed.2021.03.270 
M. Metzelard , A. Ullmer, J. Schmidt, V. Salle, A. Smail, C. Brault, P. Duhaut
 Médecine interne et recif, Chu Amiens, Amiens cedex 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’OMS définit le surpoids comme une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé. L’objectif de cette étude était de mettre en évidence une différence de réponse inflammatoire selon le groupe d’IMC et une différence de taux de maladies systémiques selon ces mêmes groupes.

Patients et méthodes

Étude observationnelle, analytique, te type cohorte prospective. Nous avons relevé les CRP, données de NFS d’entréeet de sortie d’hospitalisation. Nous avons aussi relevé les antécédents de maladies inflammatoires des patients étudiés (artérite à cellules géantes, pseudopolyarthrite rhizomélique, polyarthrite rhumatoïde, lupus, syndrome des antiphospholipides, sclérodermie, microvascularites, purpura rhumatoïde, maladie de Behçet, myosites, fasciites auto-immunes, aortites, hépatites auto-immunes, autres maladies auto-immunes).

Résultats

Nous avons étudié 2659 dossiers de patients. Le ratio hommes/femmes de la population était de 1162 hommes et 1497 femmes soit un ratio hommes/femmes de 1/1,3. 504 patients soit 18,97 % de la population de l’étude était hospitalisée pour une cause infectieuse ou avait développé une infection pendant le séjour hospitalier. Chez les patients non infectés le taux médian de CRP de début d’hospitalisation était maximal au sein du groupe d’IMC entre 20 et 24,9kg/m2, et minimal dans le groupe d’IMC 25-29,9kg/m2. La courbe de taux médian de CRP de fin d’hospitalisation chez les non infectés était en forme de dôme avec un minimum dans le groupe d’IMC <20kg/m2, un maximum dans le groupe d’IMC 25-29,9kg/m2. Par contre nous n’avons pas mis en évidence de différence de profil inflammatoire selon la classe d’IMC chez les patients infectés. On retrouve le minimum de taux de maladies systémiques de tous types parmi les groupes extrêmes d’IMC <20kg/m2 et >40kg/m2. Le taux maximum de maladies systémiques était retrouvé parmi le groupe d’IMC compris entre 30 et 34,9kg/m2 et le minimum dans le groupe d’IMC>40kg/m2. Le taux de sarcoïdoses selon l’IMC suivait une courbe en cloche qui atteignait son maximum dans le groupe 35-39kg/m2 avec une nouvelle diminution dans le groupe>40kg/m2. Les différences de taux des autres maladies systémiques n’étaient pas significatives selon les groupes d’IMC.

Discussion

Ce travail met en évidence une réponse inflammatoire différente selon les classes d’IMC notamment chez les patients non infectés. Par ailleurs, l’attention est attirée par trois profils particuliers de taux de maladies systémiques selon l’IMC : la courbe en U avec un nadir de taux de maladies systémiques dans le groupe 30-34,9kg/m2 qui rejoint la notion de pradoxe de l’obésité, au contraire le dome où les obèses modérés et sévères sont plus souvent associés à des maladies systémiques, et les profils où les obèses sont les moins souvent associés à ces maladies systémiques.

Conclusion

Il existe une réponse inflammatoire différente selon les différentes classes d’IMC. Il existe aussi trois clusters de répartition du taux de maladies inflammatoires systémiques.

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Vol 42 - N° S1

P. A63 - juin 2021 Retour au numéro
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