La prévalence et les facteurs de risque des sérites chez les patients atteints de lupus érythémateux systémique : à propos d’une cohorte de 238 patients - 11/06/21
Résumé |
Introduction |
Les sérites constituent des manifestations cliniques fréquemment retrouvées au cours du lupus érythémateux systémique (LES). Notre objectif était d’estimer la prévalence et d’identifier les facteurs de risque des sérites chez un groupe de patients atteints du LES.
Patients et méthodes |
Une étude rétrospective, descriptive et analytique colligeant les patients suivis pour un LES aux services de médecine interne et de rhumatologie. Nous avons comparé les caractéristiques cliniques, biologique et immunologiques des patients lupiques ayant présentés une sérite au cours de leurs suivie (G1) aux reste des patients (G2).
Résultats |
Deux cent trente huit patients ayant un LES étaient recensés. La prévalence de la sérite (péricardite et/ou pleurésie) dans notre cohorte était de 22,2 %. La répartition de la sérite était comme suit une péricardite chez 42 patients (17,6 %), une pleurésie chez 35 patients (14,7 %). La prédominance féminine était conservée dans les deux groupes. Aucune différence statiquement significative entre la moyenne d’âge entre les deux groupes n’était notée. L’étude comparative du profil clinique avait montré que la fièvre, la néphropathie lupique et l’hypertension artérielle pulmonaire étaient significativement plus fréquents dans le G1. Quant aux autres manifestations cliniques, aucune différence significative n’était trouvée entre les deux groupes en termes d’atteinte cutané, atteinte neurologique et atteinte hématologique. Cependant, l’atteinte articulaire était significativement plus fréquente dans le G2. À la biologie, la CRP élevée était significativement plus fréquente dans le groupe des patients ayant une sérite et la présence d’une vitesse de sédimentation accélérée était plus fréquente dans ce groupe sans que cette différence ne soit significative. L’étude comparative du profil immunologique avait montré que les anticorps anti-DNA et les anticorps anti phospholipides était significativement plus fréquents chez les patients ayant une sérite. Cependant aucune différence significative n’était trouvée concernant les anticorps anti-RNP, anti-Sm et la baisse du complément sérique (Tableau 1). La présence de sérite était significativement associée à la survenu de rechutes fréquentes de la maladie (60,4 % vs 34 % ; p=0,001).
Discussion |
Dans notre série, la prévalence des sérites était estimée à 22,2 % et elle s’alignait aux résultats des différentes études publiés. La fièvre, la néphropathie lupique, l’hypertension artérielle pulmonaire, l’élévation de la CRP et la présence des anticorps anti-DNA étaient associées à la survenu de sérite au cours de l’évolution de la maladie. Ces résultats sont concordantes avec la plupart des donnés de la littérature. Au contraire, aucune association n’était trouvée entre l’anémie hémolytique, l’accélération de la VS et la baisse du complément sérique.
Conclusion |
Devant tout patient suivi pour un LES, des signes cliniques et biologiques en faveur d’une atteinte rénale et un syndrome inflammatoire biologique devront faire rechercher une sérite lupique par une échographie cardiaque et/ou radiographie thoracique.
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Vol 42 - N° S1
P. A96-A97 - juin 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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