Facteurs de mauvais pronostique de la néphropathie lupique - 11/06/21
Résumé |
Introduction |
La survenue d’une néphropathie est un facteur pronostic majeur au cours du Lupus érythémateux systémique (LES). L’évolution la néphropathie lupique est très variable et malgré les avancées thérapeutiques de la néphropathie lupique, une insuffisance rénale chronique terminale (IRCT) peut se développer dans 10 % des cas. Le but de notre travail était d’étudier les facteurs pronostiques cliniques, biologiques et anatomopathologiques chez les patients ayant évolué vers une Insuffisance rénale Terminale (IRT).
Patients et méthodes |
Etude rétrospective de 104 patients ayant une néphropathie lupique durant une période de 14 ans. Nous avons analysé 73 dossiers dont les données étaient complètent. Les caractéristiques cliniques, biologiques et histologiques rénales ont été comparées entre les patients ayant ou non une IRT afin de dégager les facteurs de mauvais pronostic de la néphropathie lupique.
Résultats |
L’âge moyen au diagnostic du LES était 30,9±12,65. La néphropathie lupique a inauguré la maladie chez 46 patients (la médiane du délai d’apparition de la néphropathie lupique était de 0 mois, extrêmes 0 et 204). Huit patients (2 hommes et 6 femmes) ont développé une IRT. Le suivi moyen était de 93±60,56 mois. La NL initiale était une classe I (n=4), classe II (n=7), classe III (n=14), classe IV (n=25), une classe V isolée (n=11) et une proliférative associée à une classe V (n=21). Le nombre total de rechutes rénales était de 48 (29 patients ont fait une seule rechute, cinq ont en fait 2 et 3 ont fait 3 rechutes). La comparaison entre les patients ayant développé une IRT et les autres n’a pas montré de différences significatives quant au tableau initial de la NL ; syndrome néphrotique (37,5 vs 45 %), HTA (37,5 vs 27,6 %) et hématurie (85,7 vs 63,3 %). La positivité des anti-DNA (100 vs 83 %) et des anti-Sm (100 vs 60,9 %) étaient plus fréquente en cas de IRT sans différence significative. La baisse du complément était plus fréquente chez les patients ayant une IRT sans différence significative (83,3 vs 51,2 %). La glomérulonéphrite proliférative n’était pas significativement plus fréquente (85,7 vs 77,6 %) en cas d’IRT. L’analyse des données histologiques n’a pas montré de différence significative quant à la présence de croissants cellulaires (50 vs 35,7 %) ou fibreux (33,3 vs 46,2 %), de fibrose interstitielle (43 vs 46,5 %) et de signes de chronicité (71,4 vs 85 %). La gravité de l’atteinte rénale était significativement associée aux rechutes, dés la première (85,7 vs 43,9 % ; p=0,043).
Conclusion |
Plusieurs facteurs de mauvais pronostic ont été avancés dans les différentes études parmi lesquels la race, les scores d’activité et de chronicité, l’insuffisance rénale initiale, le nombre de rechute ou encore l’obtention d’une rémission initiale. Parmi les facteurs étudiés chez nos patients, seules les rechutes étaient pourvoyeuse d’un mauvais pronostique, sachant que chez nos patients, les rechutes peuvent être liées à une mauvaise observance thérapeutique.
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Vol 42 - N° S1
P. A99-A100 - juin 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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