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Accidents vasculaires cérébraux du sujet jeune et usage de stupéfiants?: 2 – Le cas préoccupant du cannabis - 14/06/21

Strokes in young adults and use of drugs of abuse?: 2 – The concerning case of cannabis

Doi : 10.1016/j.toxac.2021.06.085 
Bertrand Brunet a, , Ysé Jagailloux a, Paola Palazzo b, Jérémy Lelong a, Patrick Mura a, Jean-Philippe Neau b
a Service de Toxicologie et Pharmacocinétique, Centre Hospitalier Universitaire, 86021 Poitiers, France 
b Service de Neurologie, Centre Hospitalier Universitaire, 86021 Poitiers, France 

Auteur correspondant: Service de Toxicologie et Pharmacocinétique, Centre Hospitalier Universitaire, 2 Rue de la Milétrie, 86021 Poitiers, FranceService de Toxicologie et Pharmacocinétique, Centre Hospitalier Universitaire2 Rue de la MilétriePoitiers86021France
Sous presse. Manuscrit accepté. Disponible en ligne depuis le Monday 14 June 2021
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder

Résumé

Notre étude a pour but d’évaluer la prévalence d’usage de stupéfiants parmi les victimes d’AVC (accidents vasculaires cérébraux) et AIT (accidents ischémiques transitoires) âgées de moins de 55 ans. La première partie de cette étude publiée l’année dernière s’est focalisée sur l’analyse statistique des résultats de dépistage de drogues recueillis ces dix dernières années au CHU de Poitiers. Les résultats ayant montré une forte prévalence de l’usage de cannabis par rapport aux autres drogues (opiacés, cocaïne et amphétamines) chez cette population, cette seconde partie est consacrée uniquement aux cas positifs au cannabis et se focalise notamment sur le lien entre l’usage de cette drogue et la survenue d’AVC ou d’AIT en s’appuyant sur la biliographie existante sur le sujet.

39 patients ayant récemment consommé du cannabis et ayant présenté un AVC ischémique (constitué ou AIT) ou hémorragique ont été inclus et leur dossiers médicaux revus afin d’obtenir des données générales (âge, sexe, fréquence de consommation de cannabis) mais également des données sur l’AVC (topographie, étiologie envisagée).

L’analyse de ces données permet d’essayer de mieux comprendre la physiopathologie en lien avec l’usage de cannabis et la survenue d’AVC chez le sujet jeune. Les données de cette étude ainsi que la bibliographie disponible sur le sujet permettent d’avancer diverses hypothèses qui restent difficiles à appréhender même si le syndrome de vasoconstriction cérébrale réversible semble la plus probable. La notion de temporalité (proximité entre le dernier joint et l’AVC, ou augmentation de consommation récente) présente dans de nombreux cas plaide en faveur d’un lien de causalité fort.

L’arrêt du cannabis qui permet la disparition du surrisque est le seul conseil à retenir pour les cliniciens, les toxicologues et les patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

The aim of our study was to evaluate the percentage of recent drug consumption among stroke victims aged of less than 55. The first part of this study published last year focused on data analysis of the urine screenings carried out the last 10 years in the university hospital of Poitiers. The results obtained showed a strong percentage of cannabis consumers among stroke victims compared to other drugs such as amphetamines, cocaine and opiates. By relying on the litterature existing on the subject, the second part of this study is focused exclusively on the link between cannabis consumption and stroke.

In this second part, 39 cases of stroke victims who have recently consumed cannabis have been collected. Medical files have been reviewed to obtain data such as demographics, etiology, stroke localization, and cannabis consumption.

Analysis of these medical files may allow a better understanding of the physiopathology linking cannabis consumption and stroke incidence. Data of this study and the bibliography already available on the subject allow to formulate some hypothesis of physiopathology that are difficult to prove even if reversible cerebral vasoconstriction syndrome seem to be the most likely. The temporal relationship (closeness between last consumption and stroke, recent increase in consumption) described in numerous cases tend to be a good proof of a causal link.

Cannabis cessation which allows the decrease of the risk of stroke is the only advice to remember for physicians, toxicologists and patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots-clés : Accident vasculaire cerebral, Cannabis, Sujet jeune, Accident ischémique transitoire

Keywords : Stroke, Cannabis, Drug of abuse, Young adult, Transient Ischemic Attack



© 2021  Société Française de Toxicologie Analytique. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
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