Le trouble dépressif est une pathologie transgénérationnelle fréquemment diagnostiquée, entraînant un retentissement important pour le patient et son entourage. Cependant, le diagnostic clinique reste complexe du fait de la diversité des formes cliniques et des mécanismes physiopathologiques encore imparfaitement connus. De plus, certaines formes de dépression sont résistantes aux traitements conventionnels. Il devient ainsi primordial d’identifier des biomarqueurs diagnostiques, de réponse au traitement et pronostiques pour répondre à ces problématiques. Il n’existe à ce jour aucun biomarqueur validé en clinique, cependant plusieurs marqueurs ont émergé dans la littérature que l’on peut regrouper dans cinq grandes familles biologiques : le profil lipidique, les facteurs d’inflammation et neuroendocriniens, très étudiés en raison de la variation de leurs taux plasmatiques chez les patients dépressifs, les facteurs de croissance qui pourraient permettre de prédire la réponse au traitement, et certains métabolites qui pourraient être des biomarqueurs innovants, que cela soit ceux issus du métabolisme des neurotransmetteurs impliqués dans la pathologie ou ceux issus de la réponse au stress oxydatif. Malgré la multitude de biomarqueurs actuellement mis en avant, les résultats sont contradictoires entre les différentes analyses. La mise en place d’une biosignature de cette pathologie pourrait être une solution à cette problématique.

Depressive disorder is a frequently diagnosed transgenerational pathology, with significant repercussions for the patient and their family. However, the clinical diagnosis remains complex because of the diversity of clinical forms and because of the physiopathological mechanisms that are still not completely known. Moreover, some forms of depression are resistant to treatment. This is why it is becoming essential to find circulating diagnostic biomarkers, response to treatment ones and prognostic ones to address these issues. There is no clinically validated biomarker, however several markers have emerged in the literature we can regroup in five biological classes: the lipid profile, inflammation and neuroendocrine factors have been studied extensively due to their major disturbance in patients with depression, growth factors, which could predict response to treatments, and metabolites that could be innovative biomarkers, whether they are derived from the metabolism of neurotransmitters involved in the pathology or from the response to oxidative stress. Despite the multitude of biomarkers currently put forward, the results are contradictory between the different analysis. The establishment of a biosignature of this pathology could be a solution to this problem.