Inégalité de détresse psychologique entre les hommes et les femmes en emploi : vulnérabilité ou expression genrée du stress? - 13/08/21
Work, family, resources and unequal levels of psychological distress between working men and working women : vulnerability or gendered expression of stress?
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Résumé |
Introduction |
L'objectif de cette étude consiste à comparer l'hypothèse de vulnérabilité et l'hypothèse d'expression pour expliquer la plus grande détresse psychologique des femmes en emploi. Ces deux hypothèses sont contrastées en intégrant les stresseurs du travail, de la famille, le conflit travail-famille et les ressources psychosociales.
Méthode |
Les modèles conceptuels ont été testés par des analyses de chemins en multiniveaux auprès de 2026 employés québécois (Canada) répartis dans 63 établissements.
Résultats |
Les résultats soutiennent partiellement les deux hypothèses. Dans le cas de l'hypothèse de vulnérabilité, la monoparentalité, les problèmes avec les enfants et l'estime de soi sont indirectement impliqués dans la variation du niveau de la détresse psychologique parmi les femmes par l'intermédiaire de l'interférence famille-travail. Dans le cas de l'hypothèse d'expression, bien que l'interférence famille-travail soit associée à plus de détresse psychologique parmi les femmes, ce stresseur est associé à davantage de consommation d'alcool à risque parmi les hommes. Les tensions avec le conjoint et le sentiment de contrôle participent également au mécanisme d'expression à travers l'interférence famille-travail.
Conclusion |
Ces résultats soulignent l'importance de considérer les multiples mécanismes par lesquels le genre contribue aux inégalités de santé mentale. Ils invitent également à distinguer les deux directions du conflit travail-famille comme médiateurs genrés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Introduction |
This study aims to compare the vulnerability hypothesis and the expression hypothesis to explain a greater level of psychological distress among working women than among working men.
Method |
The two hypotheses were contrasted by integrating work stressors, family stressors, work-family conflicts and psychosocial resources. The conceptual models were tested by using multilevel path analyses on 2026 employees in Quebec (Canada) based in 63 work establishments.
Results |
Results partially supported both hypotheses. According to the vulnerability hypothesis, single parenting, child-related problems and self-esteem were indirectly involved in the variation of psychological distress among women through family-to-work, otherwise known as work-family conflict. According to the expression hypothesis, although family-to-work conflict was closely associated with more psychological distress among women, this stressor was also closely associated with higher at-risk alcohol consumption among men. Couple-related problems and a sense of control likewise played a role in the expression mechanism through family-to-work conflict.
Conclusion |
These results underline the importance of considering that gender contributes to mental health inequalities through multiple mechanisms. They also call for a distinction between the two directions of work-family conflict as gendered mediators.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Alcool, Conflit travail-famille, Détresse psychologique, Genre, Inégalité de santé
Keywords : Alcohol, Work-family conflict, Psychological distress, Gender, Health inequality
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