Objectif. - Évaluer la toxicité urinaire aiguë de la curiethérapie prostatique par iode 125 et en déterminer les facteurs de risque.

Patients et méthodes. - Entre septembre 2000 et juillet 2001, les dossiers de 50 patients ont été évalués. Un suivi clinique accompagné d'une mesure objective des troubles urinaires par la débitmétrie et la mesure du résidu post-mictionnel ont permis d'évaluer les troubles mictionnels aigus avant, puis à un, trois et six mois de l'implantation. Les facteurs pronostiques de troubles mictionnels ont également été recherchés.

Résultats. - Trente-huit patients (76 %) ont souffert de troubles mictionnels, mineurs ou modérés. L'IPSS (score international des symptômes de l'hypertrophie bénigne de la prostate), tout comme la débitmétrie urinaire, se sont altérés significativement au premier et au troisième mois de l'implantation avant de s'améliorer au sixième mois. En revanche, les variations du résidu post-mictionnel ont été moins significatives. En ce qui concerne les facteurs de risque, un IPSS initial supérieur à huit et la prise antérieure d'α-bloquants ont été les facteurs pré-opératoires prédictifs. S'agissant des paramètres dosimétriques à risque, l'U30 peropératoire et les D90, D95, V100, V150 et V200 postopératoires ont été identifiés.

Conclusion. - Même si elle demeure mineure ou modérée, la grande fréquence des troubles mictionnels aigus après curiethérapie prostatique exige l'information des patients et la nécessité d'une évaluation de l'état mictionnel avant implantation. Les patients dont l'IPSS initial est élevé ou qui ont nécessité antérieurement un traitement α-bloquant, sont davantage exposés aux troubles mictionnels et il y a une corrélation entre les facteurs dosimétriques postopératoires et ces troubles urinaires.

Purpose. - Evaluation of acute urinary toxicity following prostate Iodine-125 brachytherapy and determination of risk factors.

Patients and Methods. - Between September 2000 and July 2001, 50 men were entered into the study. A clinical follow-up accompanied by an objective measurement of urinary morbidity, including uroflowmetry and post-void residue, enabled the evaluation of acute toxicity before and then at one, three and six months of the implantation. Predictors were also searched for.

Results. - 38 (76 %) patients developed urinary disorders but those remained minor or moderate. The IPSS, as well as uroflowmetry deteriorated significantly at the first and third month post-implant, before improving during the sixth month. Besides, the variations of the post-void residue were less significant. Concerning the factors of risk, an initial IPSS superior to eight and a prior α-blocker treatment were the preoperative identified risk factors. Regarding dosimetric parameters, preoperative U30 and postoperative D90, D95, V100, V150 and V200 were identified.

Conclusion. - Though remaining minor or moderate, the great frequency of acute urinary toxicity following prostate brachytherapy requires frank and open dialogue with the patient in conjunction with an evaluation of the urinary status before implantation Patients with higher initial IPSS or having required a prior α-blocker treatment are more exposed to these disorders and their correlated postoperative dosimetric factors.