Après traitement d’un rejet humoral aigu, la réalisation d’une biopsie de contrôle permet de stratifier le risque de perte de greffon rénal - 13/09/21
Résumé |
Introduction |
La survenue d’un rejet humoral, c’est-à-dire médié par l’apparition d’anticorps spécifiques du donneur (DSA), représente désormais la première cause de perte de transplant rénal. Les protocoles de traitement actuels, associant la plasmaphérèse et l’administration d’immunoglobulines polyvalentes à une majoration de l’immunosuppression de base permettent uniquement de ralentir la progression inexorable vers l’insuffisance rénale terminale, avec une efficacité très variable selon les individus. Évaluer correctement la réponse au traitement est un élément pronostique indispensable de la stratégie de surveillance du patient atteint de rejet humoral, et permet de guider l’utilisation des traitements de seconde ligne.
Description |
Quatre-vingt-un patients traités pour un rejet humoral aigu entre 2004 et 2017, avec une biopsie de contrôle post-traitement disponible, ont été inclus dans une étude rétrospective bicentrique (centre hospitaliers universitaires de Lyon et Strasbourg).
Méthodes |
L’évolution après traitement des paramètres de suivi cliniques, histologiques et immunologiques a été analysée.
Résultats |
L’évolution des lésions de rejet humoral sur la biopsie (disparition, persistance ou progression) corrélait avec le risque de perte du transplant rénal (Logrank test, p=0,001). Les patients dont les lésions ont disparu avaient une survie du transplant d’environ 80 % à 10 ans. Les patients qui avaient une persistance ou une progression des lésions histologiques sur la biopsie de contrôle après traitement avaient un risque plus élevé de perte du transplant (HR : 3,91, p=0,04 ; HR : 5,15, p=0,02 respectivement). Aucun des paramètres non invasifs habituellement utilisés après traitement pour surveiller l’intensité de la réponse humorale (évolution de la MFI du DSA immunodominant) ou le déclin de la fonction rénale (perte de DFG, persistance d’une protéinurie) n’a permis de prédire l’évolution des lésions histologiques (Fig. 1).
Conclusion |
La surveillance invasive de l’évolution des lésions humorales par une biopsie de contrôle quelques mois après traitement du rejet humoral aigu est un outil fiable pour prédire la survie du greffon à long terme.
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Vol 17 - N° 5
P. 294 - septembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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