Le déclin rapide de la fonction rénale est défini dans la littérature comme une pente de perte néphronique inférieure ou égale à −5mL/min/1,73m²/an.

Déterminer la fréquence hospitalière des patients diabétiques ayant un déclin rapide de leur fonction rénale, et en rechercher les facteurs associés.

Étude transversale descriptive et analytique menée sur 12 mois. Etaient inclus tous les patients âgés de 18 ans et plus, ayant réalisés au moins 3 créatinines pendant les 5 années précédentes mais espacées d’au moins 6 mois et ayant un DFGe calculé de leur dernière créatinine supérieure à 30mL/min par la formule du CDK–EPI. La valeur de la pente du DFGe a été déterminée à l’aide de la calculette du site de la Société francophone du diabète.

Au total, 80 dossiers de patients étaient retenus. Le déclin rapide de la fonction rénale était retrouvé chez 28 patients soit une fréquence hospitalière de 35 %. Le sex-ratio H/F était de 1,5. L’âge moyen était 62,93 ans (extrêmes : 18–85 ans). L’HTA était la comorbidité la plus retrouvée (92,5 %). Le très haut risque cardiovasculaire était prédominant dans 82,5 % cas. Le risque rénal très élevé était retrouvé chez 20 patients soit 25 %. L’analyse univariée et multivariée ont montré que le déclin rapide de la fonction rénale était associé au : très haut risque cardiovasculaire (p=0,037) et le débit de filtration glomérulaire (p˂0,001).

Cette étude a montré une fréquence hospitalière élevée du déclin rapide de la fonction rénale au Togo (35 %). Nos résultats ont permis d’identifier le très haut risque cardiovasculaire et le débit de filtration glomérulaire comme étant des facteurs de risques. L’originalité de notre étude était la mise en évidence de la proportion élevée du très haut risque cardiovasculaire (82,5 %) et du risque rénal très élevé (25 %) dans l’évaluation du risque rénal et cardiovasculaire.