La présente étude a été réalisée pour faire le point sur les atteintes rénales chroniques chez des sujets noirs africains porteurs de VIH sous traitement ARV dans le but de déterminer les modifications de l’histologie rénale au cours de cette affection.

Étude prospective.

Il s’agissait d’une étude prospective qui s’est déroulée du 1^er février 2018 au 30 juillet 2019 dans le service de néphrologie du CHU de Yopougon à Abidjan. L’étude a porté sur 33 patients biopsiés du rein dont 3 prélèvements inadéquats qui ont été exclus. Étaient inclus dans notre étude, les patients ayant un comptage des CD4, de la charge virale et bénéficié d’une biopsie rénale avec des prélèvements adéquats.

L’âge moyen de nos patients était de 39,87 ans, ils étaient 20 femmes et 10 hommes soit prédominance féminine de 66,7 %. Le taux moyen de CD4 était à 208,73 cellules associé à une charge virale moyenne de 1 295 508 copies témoin du contrôle virologique insatisfaisant de la majorité de nos patients. L’insuffisance rénale était retrouvée chez la quasi-totalité des patients associée à une protéinurie allant de 0,15g/j à 14g/j. L’exposition aux ARV était notée chez 90 % des patients et dans 36,7 % des cas le ténofovir était associé à d’autres molécules. L’examen histologique par microscopie optique a montré 43,1 % de néphropathie classique associée au VIH (HIVAN), suivie des néphropathies tubulo-interstitielles chroniques à 26,7 %, des glomérulonéphrites à complexe immuns dans 23,3 % des cas et des lésions vasculaires représentées par la NAS et la microangiopathie thrombotique dans 3,3 % des cas chacune.

Les atteintes rénales depuis l’avènement de la trithérapie antirétrovirale restent dominées par les néphropathies glomérulaires avec cependant une part non négligeable des NTIC. Une étude incluant un grand nombre de patients biopsiés serait plus édifiante.