Hémolyse auto-immmmune induite par les agents anti-néoplasiques : une cause exceptionnelle d’insuffisance rénale aiguë - 13/09/21
Résumé |
Introduction |
Les anémies hémolytiques déclenchées par les agents anti-néoplasiques sont rares et les formes associées à une insuffisance rénale aiguë (IRA) exceptionnelles.
Description |
Trois patientes (âgées de 39, 44 et 45 ans) avec un tableau d’anémie hémolytique aiguë accompagnées de thrombopénie dans les 24heures suivant l’administration d’agent anti-néoplasique. Dans tous les cas ces patientes n’avaient d’autre antécédent qu’un cancer colo-rectal motivant la chimiothérapie. La patiente 1 recevait un traitement combinant 5-FU, Irinotecan et aflibercept. La patiente 2 a reçu une association de 5-FU, panitumumab, et une chimiothérapie aérosolisée intra-péritonéale à base d’oxaliplatine. Enfin la patiente 3 a été exposée au 5-FU, à l’oxaliplatine et au panitumumab.
Méthodes |
Une recherche d’hémolyse a été réalisée à l‘EFS en plaçant des érythrocytes en présence du plasma de la patiente et des différents agents anti-néoplasiques.
Résultats |
Les trois patientes ont partagé comme critères communs :
– une hémolyse intra-vasculaire intense accompagnée de thrombopénie ;
– un test de Coombs s’étant avéré positif dans tous les cas en IgG ;
– La microangiopathie thrombotique a été écartée devant l’absence de schizocyte et une biopsie rénale sans argument ne montrant que de la nécrose tubulaire aiguë pigmentaire (patiente 1).
Des anticorps anti-érythocyte spécifiques de l’oxaliplatine ont été documentés chez les patientes 2 et 3. Chez la patiente 3 une réaction croisée a pu être démontrée avec le carboplatine et la cisplatine. La recherche d’hémolyse dépendante de 5 Fu est en cours d’investigation chez la patiente 1. Les patients 1 et 2 ont reçu une courte corticothérapie avec une guérison rénale complète en 2 mois tandis que la patiente 3 une récupération partielle à un mois (DFG : 12mL/min/1,73m2) (Fig. 1).
Conclusion |
Les agents anti-néoplasiques sont susceptibles d’induire une hémolyse auto-immune s’accompagnant d’une IRA sévère. Des explorations rigoureuses sont nécessaires afin d’incriminer l’agent anti-néoplasique responsable de prédire des réactions croisées.
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Vol 17 - N° 5
P. 330-331 - septembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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