L’évaluation du statut d’hydratation du patient hémodialysé est une problématique dans notre pratique quotidienne. En effet, il existe un manque de congruence entre les différentes méthodes de mesures utilisées.

Nous avons comparé le volume d’eau extra-cellulaire (VEEC) obtenu par 2 appareils d’impédancemétrie : le body composition monitor (BCM) (Frésenius®) et le BIOSCAN (Nipro®) chez 36 patients hémodialysés.

Nous avons évalué la reproductibilité des résultats entre les 2 méthodes chez un même patient et leur corrélation avec la radiographie du thorax (Rx thorax) et l’échographie cardiaque.

Nous avons réalisé trois mesures consécutives d’impédancemétrie après dialyse ainsi qu’une échographie cardiaque et une Rx thorax après l’une des 3 séances.

Pour chaque technique utilisée, les patients ont été catégorisés en : sous-hydratés/normo-hydratés/sur-hydratés.

Nous avons constaté une différence statistiquement significative dans 2 mesures sur 3 pour la détermination du VEEC (Fig. 1).

En comparant les 2 techniques d’impédancemétrie entre elles, nous avons trouvé une différence statistiquement significative quant à leur capacité à catégoriser les patients selon leur niveau d’hydratation (p=0,04).

Les résultats obtenus par le BCM ont été corrélés à ceux de la Rx thorax alors que nous avons remarqué une différence statistiquement significative entre le BCM et l’échographie cardiaque (p=0,001).

A contrario, le Bioscan n’a montré aucune différence significative dans la catégorisation des patients en comparaison avec la Rx thorax et l’écho cardiaque.

Il en est allé de même dans la comparaison entre la Rx thorax et l’échographie cardiaque.

En conclusions, les deux techniques d’impédancemétrie ont montré des variations significatives dans la détermination des VEEC et le Bioscan est apparu mieux corrélé aux techniques standards d’évaluation du poids sec en dialyse.