Réponse à la vaccination contre le SARS-CoV-2 chez des patients hémodialysés chroniques - 13/09/21
Résumé |
Introduction |
Les patients hémodialysés chroniques (HDC) sont à haut risque de développer une forme grave d’infection à SARS-CoV-2. Ils constituent une population cible pour la vaccination. Toutefois, la réponse vaccinale chez ces patients est mal connue.
Description |
Étude observationnelle monocentrique portant sur l’ensemble des patients HDC du centre à qui la vaccination contre la COVID-19 (vaccin ARNm BNT162b2 [Pfizer–BioNTech®]) a été proposée. Trois injections ont été proposées, les deux premières réalisées à 28 jours d’intervalle et la troisième dès l’entrée en vigueur des nouvelles recommandations pour les patients hémodialysés.
Méthodes |
Les sérologies ont été réalisées par immunochromatographie avec recherche d’IgG anti-protéine Spike (COVID-19-BSS, Biosynex®) sur des sérums collectés avant vaccination et 1 mois après la deuxième injection, et 3 mois après la troisième injection. Les résultats sont exprimés en médiane [IQR : 25–75] ou %.
Résultats |
Parmi les 50 (91 %) patients vaccinés (5 refus), l’âge était de 70 [63,0–82,5] ans, 17 (34 %) patients étaient diabétiques, et 8 (16 %) avaient un antécédent de greffe d’organe solide. L’ancienneté en dialyse était de 26 [14,7–47,0] mois ; 46 (92 %) patients étaient dialysés sur une membrane en polysulfone, et 4 (8 %) sur une membrane en polyméthylmétacrylate. La séroprévalence à j0 était de 12 % (6 patients, dont 4 avaient présenté une forme symptomatique de COVID-19>3 mois, confirmée par PCR). Parmi les 44 patients séronégatifs, le taux de positivité 1 mois après la seconde dose était de 90,9 % (40 patients). Parmi les 4 patients non répondeurs, 1 recevait une immunothérapie (carcinome cutané), et aucun n’avait été transplanté d’organe. La réponse des patients sous polyméthylmétacrylate était comparable à ceux sous polysulfone. La troisième injection a été réalisée en moyenne 49 [39.5–55.8] jours après la deuxième, chez 88% des patients, et a permis d’obtenir une séroconversion chez 2 patients restés séronégatifs après la deuxième injection, le 4e étant décédé suite à l’arrêt de la dialyse. Soixante pour cent des patients ont rapporté une douleur au point d’injection pendant 24–48h. Une patiente a développé une pneumopathie à SARS-Cov2 10 jours après la deuxième injection, d’évolution favorable sous oxygénothérapie nasale.
Conclusion |
La réponse vaccinale et la tolérance du vaccin à ARNm BNT162b2 contre la CoVID-19 sont bonnes chez les patients HDC, une troisième injection peut être requise dans cette population.
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Vol 17 - N° 5
P. 351 - septembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.