Hyperéosinophilie secondaire au cathéter chez des patients hémodialysés - 13/09/21
Résumé |
Introduction |
L’hyperéosinophilie est fréquente en hémodialyse. Elle est historiquement légère et liée au défaut de biocompatibilité du circuit extracorporel. Plus rarement elle accompagne des infections ou des néoplasies.
Description |
Nous rapportons une série de six patients avec une hyperéosinophilie sévère consécutive à la pose d’un cathéter veineux central de dialyse tunnelisé.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective sur 2 centres de dialyse à Nantes.
Résultats obtenus ou attendus |
L’hyperéosinophilie était élevée (médiane à 8,6±3,3G/). La chronologie par rapport à la pose du cathéter était évocatrice d’un lien de causalité (Fig. 1 : courbes Eo). En effet, alors que le nombre d’éosinophiles était normal depuis plusieurs mois voire années, il augmentait considérablement après l’insertion de cathéter. L’hyperéosinophile persistait tant que le cathéter était en place et se corrigeait brutalement au retrait du cathéter. Chez les patients 3 et 4, l’hyperéosinophilie avait également récidivé après une nouvelle pose de cathéter que qui corroborait un lien de causalité potentiel.
Compte tenu du taux élevé d’éosinophiles, un bilan étiologique poussé était réalisé pour chaque patient à la recherche d’hémopathie, d’infection, d’allergie ou la maladie auto-immune ainsi qu’une évaluation des changements de médicaments et des membranes de dialyse.
L’hypereosinophilie était sévère mais les symptômes restaient modérés (prurit, sueurs et urticaire en dialyse). Deux patients ont eu des épisodes d’hypotensions et de dyspnées en début de séance. Chez un patient, l’hyperéosinophilie était associée à des nodules pulmonaires avec une alveolite à éosinophiles ainsi qu’une colite à éosinophiles. Pour trois patients le bilan de l’hyperéosinophilie avait retardé l’accès à la transplantation.
Conclusion |
Il s’agit à notre connaissance de la première description d’une hyperéosinophile sévère induite par le cathéter de dialyse. Nous pensons que cette description permettra d’aider à limiter les investigations étiologiques et les retards dans l’accès à la transplantation rénale des patients concernés.
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Vol 17 - N° 5
P. 353 - septembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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