3-méthylhistidine et survie en population hémodialysée chronique - 13/09/21
Résumé |
Introduction |
La sarcopénie correspond à une altération qualitative et quantitative du muscle squelettique qui s’accompagne d’une augmentation de la morbi-mortalité chez les patients insuffisants rénaux chroniques terminaux. La 3-méthylhistidine (3-MH) est un produit de dégradation de l’actine et de la myosine, reflétant le turnover protéique musculaire.
Description |
Dans cette étude, nous avons évalué le caractère prédictif de la concentration de 3-MH sur la survenue de décès et d’évènements cardiovasculaires (CV) en population hémodialysée (HD) chronique.
Méthodes |
La 3-MH sérique a été mesurée par chromatographie liquide haute pression en phase inverse couplée à la spectrométrie de masse. Nous avons évalué la corrélation entre la concentration sérique de 3-MH, les paramètres nutritionnels et la masse musculaire mesurée par bioimpédancemétrie. Nous avons mesuré l’association entre la concentration sérique de 3-MH et la survenue de décès et d’évènements CV au cours du suivi.
Résultats |
Parmi les 291 patients HD inclus, avec un suivi moyen de 847 jours, 91 sont décédés et 101 ont présenté un évènement CV. La 3-MH était corrélée positivement à l’albuminémie, au normalized protein catabolic rate (nPCR), au simplified creatinine index (SCI) et à la masse musculaire. La survie toute cause était significativement diminuée chez les patients avec les concentrations les plus basses de 3-MH (test log-rank, p=0,0023). Les résultats étaient similaires concernant la mortalité CV et les évènements CV (respectivement p=0,0150 et p=0,0001). La 3-MH restait significativement associée aux évènements CV après ajustement sur les facteurs démographiques, métaboliques et CV (Fig. 1).
Conclusion |
La 3-MH apparaît comme un marqueur pertinent de la masse musculaire et de l’état nutritionnel. Une concentration basse de 3-MH est un facteur prédictif robuste et indépendant de la mortalité et des évènements CV en population HD. Des études complémentaires sont toutefois nécessaires pour confirmer ces données et étayer les mécanismes sous-jacents.
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Vol 17 - N° 5
P. 358 - septembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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