La prescription de la dialyse péritonéale demeure très hétérogène partout dans le monde et est d’autant plus accentuée en Algérie. L’objectif de cette étude est de faire un état des lieux de la DP à Oran, déterminer les principaux facteurs prédictifs des péritonites ainsi que les différentes complications rencontrées.

Nous avons réalisé une étude descriptive des patients en IRCT traités par dialyse péritonéale durant l’année 2020 au service de néphrologie de l’EHU ORAN. Ont été inclus tous les patients traités par DPCA et DPA entre le 1^er janvier 2020 et le 31 décembre 2020. Nous avons analysé les données démographiques, cliniques, biologiques et bactériologiques.

Inclusion de 52 patients tous suivis régulièrement l’EHU Oran avec une moyenne d’âge de 41,60±19,10 ans dont 41,5 % le sont par choix. Parmi nos patients, 69,23 % sont sous DPCA et 30,76 % sous DPA. Parmi nos patients, 78,8 % sont hypertendus 26,9 % sont diabétiques tandis que 26,9 % d’entre eux ont une cardiopathie.

Nous enregistrons un taux de péritonites de 1 épisode/37 MP sachant que la société internationale de dialyse péritonéale (ISPD) recommande un taux inférieur à 1 épisode/18 MP. Des variabilités importantes intergroupes sont mises en évidence. Les complications mécaniques concernent 15,3 % de nos patients et seulement 7,69 % d’entre eux ont un taux d’albumine inférieur à 30g/L ; 9,61 % sont sortis de DP.

La prescription de la dialyse péritonéale reste timide en Algérie. Dans notre centre en dépit des progrès considérables enregistrés ces dernières années, des efforts restent à fournir pour réduire d’avantage le taux de péritonites qui reste intimement lié à certains facteurs comme le choix de la technique. Les complications non infectieuses bien que moins fréquentes constituent une cause non négligeable de sortie de DP.