L’hyperparathyroïdie secondaire (HPTS) reste la principale complication du métabolisme minéral et osseux des patients insuffisants rénaux chroniques (IRC). En cas de résistance au traitement médical, la parathyroïdectomie (PTX) est indiquée.

Le but de cette étude rétrospective est de montrer l’évolution de l’incidence et des résultats de la PTX depuis les années 1980 jusqu’à nos jours.

Nous avons collecté les données des patients dialysés de notre centre ayant eu une PTX entre 1999 et 2019 (période 2) dans le même service de chirurgie et les avons comparés à des données historiques entre 1980 et 1998 (période 1) opérés dans un autre centre.

Dans la période 1, 53 premières PTX ont été réalisées (2,78/an) vs 56 PTX dans la période 2 (2,8/an). Les patients des 2 périodes sont comparables en dehors de l’ancienneté en dialyse plus grande dans la période 1 (149±170 vs 89±94 mois, p=0,02). En comparaison avec la population des dialysés du centre de la même période, les patients ayant eu une PTX sont plus jeunes, plus anciens en dialyse, moins souvent diabétiques mais plus souvent porteurs d’une glomérulopathie ou d’une polykystose. L’échographie cervicale a montré au moins 1 glande dans 78,6 % des cas vs 81 % pour la scintigraphie. Les PTH préopératoires étaient comparables (>1000pg/mL). Après 12 mois, 67 % des patients ont encore besoin de CaCo3 et 80 % d’Alfacalcidol pour maintenir une calcémie entre 2 et 2,3mmol/L. L’évolution biologique à 12 mois montre un taux de PTH>300pg/mL de 30 % dans la série 1 vs 5,3 % dans la série 2. Les complications chirurgicales étaient supérieures dans la série 1.

La PTX reste toujours aussi fréquente chez les patients dialysés depuis 40 ans malgré l’évolution des stratégies thérapeutiques. Cette chirurgie est efficace et sure entre les mains d’une équipe spécialisée.