La mesure de la perte d’autonomie chez les personnes âgées requiert une attention particulière depuis les années 60, avec les échelles de Katz et Lawton basées respectivement sur les activités de la vie quotidienne (AVQ) et les activités de la vie domestique (AVD) pour évaluer les incapacités. Elle a évoluée les années 80 vers la classification de l’OMS ayant servi de base à l’élaboration du Système de mesure de l’autonomie fonctionnelle (SMAF) utilisé au Canada. Elle a 29 fonctions réparties dans 5 domaines (AVQ, AVD, mobilité, communication, fonctions mentales) avec un score total de 0 à 87.

Quantifier les capacités fonctionnelles des hémodialysés, pour une prise en charge adéquate et contextualisée.

Étude prospective observationnelle faite du 12–26/12 2019 chez 38 patients hémodialysés briefés et consentants. La grille d’évaluation SMAF pour le score d’autonomie, était remplie à base d’informations recueillis auprès d’eux, de l’entourage, et en les observant pendant la séance. L’échelle de cotation graduelle allait de 0 à 3 : 0=autonomie totale, 0,5=difficulté, 1=stimulation/supervision, 2=aide partielle, 3=dépendance totale. Le traitement des données était fait avec Excel.

Nous avions 47 % d’hommes et 53 % de femmes (sex-ratio : 0,9) ; dont 39 % âgés de 65 ans et plus. L’âge moyen était de 59 ans±18,9. Dix pour cent étaient totalement dépendants pour au moins une AVD ; 26 % une autonomie totale dans tous les domaines. Quinze pour cent avaient recours à l’aide pour au moins un AVD. Vingt-six pour cent se faisaient superviser pour gérer leur budget. Trente-deux pour cent avaient des difficultés de mémoire ; 40 % une atteinte motrice et 26 % une atteinte mentale. Trois pour cent d’hommes âgés de 65 ans et plus avaient des difficultés pour au moins 1 AVQ, versus 5 % de femmes (Fig. 1).

L’évaluation de l’autonomie des hémodialysés est primordiale pour une prise en charge adéquate et globale afin d’améliorer leur qualité de vie.