Évolution favorable de lésions d’AOMI avec troubles trophiques traitées par rhéophérèse et thiosulfate chez l’hémodialysé chronique - 13/09/21
Résumé |
Introduction |
L’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) est fréquente chez les patients dialysés. La rhéophérèse est utilisée comme traitement alternatif des ischémies critiques. Elle permet d’améliorer la microcirculation et l’oxygénation tissulaire en épurant les protéines responsables de la viscosité plasmatique. Le thiosulfate de sodium à une triple action favorisant l’oxygénation et la cicatrisation.
Description |
Nous rapportons l’observation de 4 patients hémodialysés chroniques, présentant des lésions sévères d’AOMI, avec troubles trophiques traitées par rhéophérèse et thiosulfate avec bonne évolution.
Méthodes |
L’âge moyen était de 61 ans. Tous les patients avaient une hypertension artérielle, une obésité, et une dyslipidémie. Ils présentaient une AOMI grade 4, avec ulcérations nécrotiques des orteils. Un angioscanner a montré chez tous les patients une artérite distale, une sub-occlusion et calcifications des artères tibiales. Une tentative de recanalisation a été tentée sans succès. La mesure de la pression transcutanée en oxygène (TcPO2), a révélé une ischémie critique, avec une pression en oxygène de l’orteil<30mmHg.
Résultats |
Des séances de rhéophérèse, couplées à l’hémodialyse, à raison de 2 séances par semaine associées à des perfusion de thiosulfate 25g/1,73m2 3 fois/semaine ont été initiées. Le débit sanguin était de 150mL/min, l’extraction du plasma moyen était de 25 %, le volume de plasma traité de 3 litres. L’albumine 5 % était utilisée comme liquide de substitution. Après huit séances, un début de cicatrisation a été observé dans tous les cas. La fréquence des séances a été réduite progressivement. Après 3 mois de traitement, une amélioration spectaculaire des lésions a été notée, avec cicatrisation complète et reprise de la marche sans douleur. Un contrôle de TcPO2 à 3 mois a montré une nette augmentation de l’oxygénation distale. Les séances de rhéophérèse sont actuellement poursuivies à raison d’une séance mensuelle.
Conclusion |
Le traitement de l’AOMI passe par le contrôle des facteurs de risque cardiovasculaire. Si les lésions sont inaccessibles à une revascularisation, la rhéophérèse associée au thiosulfate semble être un traitement adjuvant intéressant.
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Vol 17 - N° 5
P. 373-374 - septembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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